Lundi 03 juin 2019. Kinindo, avenue Ntwarante. Havila Hôtel. Il est 07h passé. Un public (des intellectuels qui viennent des trois pays de la région des grands-lacs, le Burundi, Rwanda, RDC) enthousiaste, attend le début de la journée qui les attend. Le colloque francophone
9h, le clap du début. Et d’entrée de jeu, après le petit déjeuner, le Directeur du CDE (organisateur de l’événement) Aimable Manirakiza lance les activités du jour avec à la clé la présentation du colloque et ses objectifs.
Comme le soulignera Monsieur Manirakiza, il s’agit, « d’une série de tables rondes de deux jours où le mot d’ordre est l’interactivité entre des esprits engagés dans la promotion et la défense des idées de la liberté et de la responsabilité en Afrique Francophone afin d’inciter les participants à s’abreuver à la source des fondamentaux du libéralisme ».
Suivra les discussions en sessions animées le Dr Patrick Mardini qui a fait le déplacement du Liban où il préside le Think Tank LIMS qui vise à restaurer la liberté economique au Liban
Parti directement avec la première session, Monsieur Mardini, avec l’exemple de la vitre brisée (un boulanger qui va acheter le vitre à un vitrier, ce qui en apparence profiterait au vitrier et génèrerait de l’économie, ce qui n’est pas totalement vrai) expliquera que chaque fois que l’on analyse une situation économique, il faut “regarder toutes les parties de la photo” pour ne pas se tromper.
« Quand l’impôt plombent les investissements »
Avec la deuxième session, Patrick Mardini expliquera, illustrations et exemples à l’appui, les limites des impôts, même lorsqu’ils prétendent financer les travaux publics par l’Etat. L’objectif étant de montrer non sans convaincre que la libéralisation de l’économie, la limitation de l’intervention dans l’économie sont les véritables solutions aux problèmes des infrastructures publiques, moins performant la plupart des fois.
Pour la troisième session, le même Mardini prouvera comment les impôts peuvent décourager la production par le fait que « plus d’impôts signifient moins d’argent pour les investissements. En conséquence, c’est le chômage, la pauvreté, les mauvais services qui gagnent du terrain ». Ici c’est sans parler, assure Mardini, la corruption qui peut résulter de cet état de fait.
Et le crédit?
Avant le clap de la fin et avec la quatrième session qui porte sur les effets que fait peser le crédit sur la production, Patrick Mardini soulignera que lorsque les subventions sont le fait de l’Etat, il y a risque de financer des projets risqués, ce qui risque de conduire au non remboursement des crédits.
Il est préférable donc, conclut Mardini, que l’Etat se désengage et laisse la place aux privés pour la gestion optimale du système de crédit.