Dans la logique d’un marché libre, le bien être des consommateurs, résulte de la concurrence. Pourtant, cette concurrence peut être déloyale et ainsi devenir néfaste pour certaines entreprises. Pour notre collègue Kelvin Ndihokubwayo, l’investissement en recherche et développement s’avère utile pour contourner ce défi.

Selon la loi n 0 1 du 25 mars 2010 portant régime juridique de la concurrence précisément dans son article 18, constituent des faits de concurrence déloyale notamment le dénigrement, le débouchage des clients, la désorganisation du concurrent, l’imitation ou copie servile de ses produits ainsi que l’utilisation abusive du savoir-faire acquis par d’anciens salariés chez leur ex-employeur. 

Alors que chaque entreprise cherche à maximiser son profit,  au Burundi, presque tout le monde fait presque la même chose en matière de commerce. Il suffit que de circuler dans la capitale économique pour le constater.

Pour faire face à cette homogénéité des produits et services et pour  mener une concurrence loyale pouvant engendre la maximisation du profit et l’amélioration du bien-être des consommateurs, les entreprises sont incitées à investir beaucoup en recherche et développement.

Acquérir des connaissances 

En lisant dans l’article 2 alinéas 2 dans la loi ci- haut citée, la concurrence déloyale est le fait d’une personne ou d’une entreprise qui détourne ou tente de détourner la clientèle d’une autre entreprise par des moyens contraires aux lois et aux usages professionnels.

Alors, pour attirer les clients sans enfreindre cette loi, il faut rendre les entreprises plus performantes. Or, la performance d’une entreprise reflète sa capacité à réutiliser de manière répétée ses connaissances plus vite que ses concurrents. 

Pour avoir alors ce patrimoine de connaissance, les entreprises doivent investir dans la formation de leur employés, d’engager des bureaux de consultance pour des études approfondies du marché, sans oublier aussi l’alternative de création d’une entité interne au sein de l’entreprises chargée de la recherche et développement en vue de mieux produire, vendre, créer et de mieux s’adapter.

A titre illustratif, la Brarudi a bien investi dans l’étude du marché et a conclu à la création d’une nouvelle bière burundaise à 100% appelée Nyongera, ce qui   permettra aux consommateurs de la bière traditionnelle d’accéder à une bière de qualité. En d’autres termes, la Brarudi a concurrencé les producteur de la bière de banane Nyongera mais loyalement.

Comme quoi il ne suffit plus  de fournir un produit, encore faut-il garantit sa  qualité. Et c’est cette qualité qui confère un avantage supplémentaire par rapport à un concurrent.