Dans un rapport ( )  publié en 2018 sur la pauvreté, la Banque mondiale note un recul de la pauvreté au niveau  mondiale. Cependant, certains pays pataugent et cela constitue un obstacle à la création d’entreprises. Le blogueur Patrick Nimpagaritse appelle les autorités burundaises notamment à plus de reformes pour se retrouver sur l’orbite des autres pays.   

Selon ses données, la Banque mondiale note que le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté est tombé au niveau sans précédent de 10 % en 2015, contre 11 % en 2013. Le nombre de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour a baissé de 68 millions pendant cette période et s’établissait à 736 millions en 2015.

Une situation qui affecte les possibilités de créer son entreprise

C’est une évidence. Dans un pays où la pauvreté est maître, les affaires  et les investissements ne font qu’en pâtir. Et si ce rapport de la banque mondiale ne revient pas sur le cas de chaque pays, le classement  Doing Business 2019 ()  dresse le classement de chaque pays.

C’est ainsi que dans ce dernier, le Burundi occupe la 168ème place. Un recul de  4 places par rapport au classement de 2018. Pour rappel, ce classement Doing Business est établi sur base de critère préétabli, entre autres la durée de création d’une nouvelle entreprise, le taux d’électrification, l’octroi du permis de construire, etc. Des critères difficiles à satisfaire dans un contexte d’extrême pauvreté.

A titre illustratif, créer une nouvelle entreprise dans ce contexte de pauvreté  devient un parcours de combattant bien que sur cet élément, le Burundi marque des points selon  Doing Business 2019 en raison de la réduction du coût d’enregistrement d’une entreprise. Une réduction qui reste toutefois insuffisante au regard du revenu des burundais ().

S’il est vrai que l’Agence Burundaise pour la  Promotion des Investissement (API) est là pour aider dans ce sens et en dépit des réformes à son actif,  des barrières persistent. Le marasme économique pour bon nombre de Burundais, un pouvoir d’achat très bas, un revenu largement inférieur par rapport à celui des autres pays de la région. Et comme les entreprises sont le moteur des investissements, il en résulte que ces derniers  restent insuffisants (), qu’ils soient nationaux ou étrangers. De quoi renforcer la pauvreté de burundais.

Il nous faut donc un sursaut. Améliorer le climat des affaires devrait être un leitmotiv des pouvoirs publics. Dans le cadre de ses réformes, l’API doit pousser plus loin, tenir compte non seulement de la complexité des démarches pour créer son entreprise mais aussi prendre en considération la santé financière de ceux qui désirent lancer leurs propres entreprises. Mais tout ceci doit s’effectuer dans un contexte de stabilité.