CDE GREAT LAKES

POLICY BRIEF

Cette policy brief est le résultat d’une enquête menée dans le cadre du projet « renforcer les Think tanks d’Afrique centrale pour lutter contre les inégalités, l’informalité et promouvoir une croissance inclusive dans la CEEAC ».
Cette enquête avait l’objectif d’analyser les questions en rapport avec l’informalité, les inégalités et la croissance inclusive en Afrique centrale en général et en particulier au Burundi. Toutefois, il a été rendu nécessaire de rédiger deux policy briefs séparées sur les trois thématiques de recherche.
Cette policy brief se focalise uniquement sur les inégalités au Burundi. Il a été remarqué que la société burundaise est caractérisée par des inégalités de tout genre.
L’enquête repose sur une approche mixte, combinant des méthodes quantitatives et qualitatives. Une enquête représentative a été menée auprès de 75 répondants âgés de
15 ans et plus, répartis dans quatre villes burundaises (Bujumbura, Kayanza, Gitega et Ngozi). 

Cette policy brief est le résultat d’une enquête menée dans le cadre du projet « renforcer les Think tanks d’Afrique centrale pour lutter contre les inégalités, l’informalité et promouvoir une croissance inclusive dans la CEEAC ».

Cette enquête avait l’objectif d’analyser les questions en rapport avec l’informalité, les inégalités et la croissance inclusive en Afrique centrale en général et en particulier au Burundi. Toutefois, il a été rendu nécessaire de rédiger deux policy briefs séparées sur les trois thématiques de recherche.

Cette policy brief se focalise uniquement sur l’informalité au Burundi. Il a été remarqué que l’économie burundaise est dominée par le secteur informel.

Le secteur agricole burundais, en étant la pierre angulaire de la vision Burundi Émergeant 2040, Burundi Développé 2060, se trouve aujourd’hui à un carrefour décisif. Alors que l’agriculture emploie plus de 85% de la population, elle peine à assurer la sécurité alimentaire et à générer des revenus décents pour les agripreneurs.

À travers cette note d’orientation, l’analyse révèle trois obstacles majeurs. Premièrement, l’accès
aux marchés reste problématique pour 73,3 % des villages burundais qui ne disposent pas de
marchés fonctionnels, contraignant les agripreneurs à des déplacements coûteux en parcourant en
moyenne 6,7 km pour écouler leurs produits. Deuxièmement, les interventions étatiques mal
conçues comme la fixation étatique des prix, les monopoles sur les intrants et sur les ventes des
produits agricoles, les restrictions et barrières commerciales, créent des distorsions de marché
contre-productives, perturbent l’équilibre offre-demande et découragent l’investissement privé.

Etant à cheval entre l’Afrique centrale et orientale, le Burundi est un vivrier d’innovation start-up, et une nouvelle génération d’entrepreneurs émerge avec des nouvelles solutions aux défis qui affectent notre région et nos communautés locales. Toutefois, l’écosystème entrepreneurial fait face aux nombreux défis qui minent le climat des affaires et ne facilite pas la création et la
persistance de nouveaux projets entrepreneurials dans la durée. Selon l’étude de l’Ingenious City de 2021, cinq défis majeurs freinent le développement de l’entrepreneuriat au Burundi dont le manque de la culture entrepreneurial, l’inadéquation de l’offre du système éducatif aux besoins du milieu professionnel, le faible accès aux financements et la fracture numérique.

Par sa position géographique, le Burundi dispose de beaucoup d’atouts pour son développement agricole : l’existence de microclimats, d’une multitude de paysages et de types de sols, une pluviométrie abondante (6 à 9 mois de précipitations sur l’année), un réseau hydrographique très
important permettant la conception et l’exécution des vastes programmes d’irrigation et d’intensification des cultures, des terres disposant d’une bonne fertilité où l’on peut facilement intensifier la production agricole, une superficie de marais inexploités où l’on trouve des sols à haute potentialité de rendement et des gisements de roches calcaires, dolomitiques et phosphates qu’on peut exploiter et améliorer la fertilité des sols acides.

Nonobstant, le secteur primaire au Burundi occupe une place beaucoup plus modeste dans la sphère économique.

Un rapport de la Banque mondiale intitulé « Les Femmes, l’entreprise et le droit 2024 » indique que, de toutes les régions, l’Afrique sub-saharienne est celle qui a mené le plus
de réformes pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes. Du côté du Burundi, ce rapport dresse un état des lieux complet des obstacles qui empêchent les femmes
de participer à l’émergence économique, et contribuer à une plus grande prospérité.
La part des femmes dans la population active étant importante au Burundi, le Women Business Forum 2024 a montré que les femmes Burundaises ont le pouvoir de booster une économie en berne, une fois que les lois et les pratiques discriminatoires qui les empêchent de travailler ou de créer des entreprises au même titre que les hommes soient éliminées.

La recherche joue un rôle de plus en plus déterminant dans l’élaboration des politiques publiques. Ce moment est d’autant plus significatif pour le Burundi, où les défis socioéconomiques sont nombreux et où l’importance d’une gouvernance éclairée par des données probantes ne saurait être sous-estimée. Les données et les éléments probants peuvent aider les décideurs politiques à concevoir et à mettre en œuvre des politiques qui répondent aux défis comme les épidémies, l’inflation, la dette, l’insécurité alimentaire et les catastrophes climatiques.
De plus, de nombreux pays qui sont dans la mouvance de l’émergence, sont en train d’améliorer leurs systèmes d’application des connaissances et des politiques
publiques basées sur des données probantes, en promouvant des chercheurs qui peuvent aider les responsables des politiques à accéder à des données opportunes et de qualité pour répondre aux besoins émergents

Les corrélations entre la liberté de la presse et les différentes dimensions du développement économique des sociétés sont évidentes. Que ce soit sur la pauvreté et ses différents aspects (monétaire, inflation, accès aux biens primaires, santé, éducation, agriculture, etc), sur la gouvernance économique ou sur les questions liées à l’économie en général, une presse libre a toujours une influence positive. Elle sert d’intermédiaire entre les individus (la population) et les décideurs (vice-versa), responsabilise le gouvernement et rend son action plus transparente, crée un environnement favorable aux affaires et à l’émergence économique, à une gestion plus efficace des affaires publiques, etc.

De nombreuses histoires de réussite démontrent l’autonomisation des populations via la libre circulation des idées et l’accès à l’information et au savoir.

La ZLECAf est un accord commercial qui s’inscrit dans la dynamique de réalisation de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, avec la vision d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique », axé sur la croissance inclusive et le développement durable des Etats de cette union. Le Burundi l’a signé le 02 juillet 2018, l’a ratifié le 17/06/2021 et une stratégie nationale de sa mise en œuvre a été instituée en août 2023.
L’intégration du Burundi dans la ZLECAf offre l’opportunité de construire des chaînes de valeur résilientes qui peuvent générer un développement industriel vert et également attirer des investissements pour un avantage compétitif durable des entreprises burundaises sur le marché continental et mondial. Investir dans les secteurs verts et promouvoir des pratiques
d’investissement durables sont essentielles pour l’écosystème entrepreneurial burundais et celui de la ZLECAF, afin d’atténuer les conséquences du changement climatique et de passer à une économie à faibles émissions de carbone.

L’enregistrement des terres est un outil pour combattre et réduire l’insécurité juridique des droits fonciers. Au Burundi, le pourcentage des femmes par rapport aux hommes ayant accès aux services fonciers communaux pour sécuriser leurs droits fonciers, sont très peu nombreuses. Selon les données, la proportion de la sécurisation des droits de propriété
foncière des femmes est de l’ordre de 7,6 %. Ce faible pourcentage des femmes par rapport aux hommes dans l’accès au certificat foncier, illustre l’échec flagrant du système de l’immatriculation foncier pour les femmes, seule voie légale de sécurisation foncière.

À cause de l’ignorance juridique, les femmes burundaises continuent de gérer leur quotidien foncier à la lumière des normes coutumières, qu’ils croient plus légitimes, sans ou avec peu de considération, aux lois ou aux règlements d’émanation étatique qui les garantissent leurs droits fonciers. Or, le système coutumier, ne reconnaît aux femmes que des droits secondaires d’utilisation des terres, acquis par l’intermédiaire d’un époux ou d’un parent de sexe masculin.

The African Continental Free Trade Area (AfCFTA) is the African Union’s (AU’s) most ambitious initiative to accelerate economic development by further integrating the continent’s economies. For decades, attempts by the Organisation of African Unity (created in 1963) and its successor, the
AU, to create a continent-wide free trade area (FTA) failed to materialise. Previous attempts to unify African states through free trade had proved unsuccessful, likely due to a host of economic ills that stifled growth on the continent. Yet, following a decision made by the heads of state at the AU’s 18th Ordinary Session in January 2012 in Addis Ababa, Ethiopia, to lay the framework for fast-tracking the AfCFTA, the agreement establishing the AfCFTA quickly gained momentum. It was signed at the 10th Extraordinary Summit of the AU Assembly on 21 March 2018. The AfCFTA came into effect on 30 May 2019

The quest to eliminate extreme poverty, hunger, food insecurity, gender inequalities, corruption, poor
governance, and trade barriers has always been a priority for many development agendas in Africa
and the world (Wonnacott, 1996). As measures to achieve inclusive and sustainable socioeconomic
growth and development among nations take central stage in various national and regional agendas,
several political, economic, and social integration programs have been undertaken to prioritize
growth in Africa (Mlambo et al., 2022). The African Continental Free Trade Area (AfCFTA) is one of
the flagship programs that has been undertaken by the African Union (AU) to achieve agenda 2063
on the “Africa we want”.

Signé le 02 juillet 2018 et ratifié le 17/06/2021, l’Accord établissant la Zone de LibreÉchange Continental Africaine (ZLECAf) est en cours d’implémentation au Burundi et
une stratégie nationale de mise en œuvre de cet accord est déjà élaboré. Malgré que la ZLECAf exige la simplification et l’harmonisation des procédures de commerce et de transit, mais aussi l’élimination des barrieres non tarifaires (BNTs) nuisant à l’épanouissement des échanges, ces BNTs persistent et handicapent de plus en plus l’intégration du Burundi dans la ZLECAF.

Les mesures restrictives non-tarifaires qui enfreignent la libre circulation des biens au sein des pays membres de la communauté Est-Africaine persistent. Appelés 1 « barrières nontarifaires » (BNTs), ces mesures limitent les importations et les exportations des opérateurs économiques burundais, ceux de la communauté de l’Afrique de l’Est, et de la Zone de Libre Echange Continentale africaine.

Egal accès des femmes burundaises à la propriété foncière : contribution au développement des stratégies juridiques en vue de lutter contre la discrimination basée sur le genre en matière d’accès à la propriété foncière au Burundi.

Le petit commerce transfrontalier mérite une attention particulière dans la région des Grand Lacs1 et au Burundi. Même s’il est majoritairement informel dans le sens où ceux qui le pratiquent ne sont pas enregistrés et ne paient donc pas d’impôt,le caractère informel ne signifie pas que ce genre de commerce est inutile ou illégal.

Les femmes du Burundi sont des actrices importantes du développement socio-économique dans le pays en général et dans leur communauté en particulier. En effet, L’économie burundaise étant, principalement basée sur le secteur primaire, l’enquête agricole menée en 2012 dans toutes les provinces, confirme que les femmes constituent la principale main d’œuvre agricole au Burundi

 

La problématique de l’emploi va au-delà des défis nationaux, et constitue une préoccupation mondiale de telle manière que l’Organisation des Nations unies (ONU) a fait du travail décent l’une de ses priorités dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD n°8 : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous).

 

La croissance du secteur privé a un impact direct sur le développement économique d’un pays. Au cœur du secteur privé se trouve une main-d’œuvre active qui, par son travail assidu, maintient le secteur en vie et en expansion constante. Il est donc important de promouvoir un flux de travail sain au sein du secteur et, pour y parvenir, il est important d’établir des normes de travail auxquels se conformer.

 

L’objet principal de cette analyse est de faire un diagnostic quantitatif du commerce ambulant des produits agroalimentaires et des services de transport par les vélos, motos et tuk tuk dans les 7 zones de la ville de Bujumbura, connaître le fonctionnement des commerçants ambulants, et d’identifier leurs besoins, les contraintes rencontrées et les opportunités pouvant favoriser leur entrée dans le secteur formel entrepreneurial.

 

FUNGUA NJIA : L’ouverture commerciale pour attirer les investissements étrangers internationales : un autre moyen pour créer les emplois et les opportunités au Burundi

L’Accord établissant la Zone de Libre-Échange Continental Africaine (ZLECAf) a été signé à Kigali
(Rwanda) en date du 21 mars 2018

 Analyse de la résilience du système de santé burundais face aux épidémies

Impact du Covid-19 dans le secteur privé: Cas des petites et moyennes entreprises au Burundi

Le présent travail est le fruit d’une analyse de plusieurs documents portant sur le commerce transfrontalier et le RECOS initié par le Think Tank, CDE Great Lakes dans le cadre du programme sur le libre-échange au Burundi.

Dans le monde, les plus grands pays qui ont pu se développer se sont basés sur les entreprises qui ont pu produire les biens et les services nécessaires non seulement pour le marché national mais aussi pour le marché international.

LES CONTRAINTES JURIDIQUES DE LA LOI REGISSANT LES AGENCES DE REGULATIONS AU BURUNDI EN MATIERE DE CERTIFICATION DES PRODUITS