Il existe différentes voies pour passer d’un commerce accru à une prospérité durable et inclusive. La théorie du CDE Great Lakes repose sur l’hypothèse selon laquelle l’intensification des échanges affecte l’économie de manière à réduire la pauvreté, en particulier pour ceux qui travaillent dans des secteurs et des zones géographiques plus touchés par le commerce international. Au sommet de la théorie du changement, nous pensons que trois éléments essentiels sont nécessaires pour accroître les échanges.
Les obstacles au commerce au Burundi et en République Démocratique du Congo alourdissent considérablement les coûts commerciaux des entreprises, érodent la compétitivité des biens et services de la région, freinent les exportations et finissent par entraver la prospérité. Les coûts élevés du commerce interne ou régional constituent un obstacle majeur à la capacité des entreprises à se connecter aux chaînes de valeur mondiales, annulant ainsi tout avantage comparatif en rendant les exportations non compétitives. Le CDE pense qu’il peut réduire les obstacles au commerce grâce à la réduction des :
D’autres stratégies spécifiques au niveau nationales sont :
Pour tirer parti des possibilités commerciales, le secteur privé au Burundi et en République Démocratique du Congo doit être en mesure de faire face à la concurrence sur le marché national, régional et mondial et de faire face aux entrées d’importations étrangères dans notre région des Grands-Lacs. Pour y arriver, la stratégie du CDE Great Lakes est d’influencer des mesures incitatives sur le respect des politiques de concurrence commercial afin de réduire les obstacles au capitalisme de copinage qui érodent la compétitivité des produits au niveau interne et externe du Burundi et de la République Démocratique du Congo.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ACFTA) a été officiellement lancée le 7 juillet 2019, lors du 12e sommet extraordinaire de l’Union africaine qui s’est tenu du 4 au 8 juillet 2019 à Niamey, au Niger. Pour une grande majorité d’économistes et d’analystes, le récent accord sur la zone de libre-échange continentale africaine présente de nombreux avantages. Premièrement, il rassemblera 1,3 milliard de personnes, créera un bloc économique de 3,4 billions de dollars et inaugurera une nouvelle ère de développement sur le continent. Deuxièmement, il permettra aux économies africaines de renforcer la coopération Sud-Sud, de conquérir de nouveaux marchés et de diversifier les sources d’approvisionnement. Troisièmement, selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le commerce intra-africain pourrait augmenter de plus de 50% et même doubler dans les 10 ans après l’entrée en vigueur de l’ALECA, contre environ 15% actuellement.
Cependant, dans un monde de plus en plus mondialisé, seuls les pays les plus compétitifs (c’est-à-dire les pays dotés de fondamentaux économiques et de cadres stratégiques solides ou de sources de croissance diversifiées) sont susceptibles de gagner les plus grandes parts de marché dans le commerce.
Malgré cela, nous avons assisté à une augmentation alarmante du rhétorique anti-commerce et du protectionnisme économique au Burundi et en République Démocratique du Congo ce qui est difficile d’avoir la volonté des décideurs politiques pour la mise en œuvre de l’accord ainsi que la réticence de la population sur la compréhension locale du libre-échange.
Pour changer cette situation, le CDE Great Lakes prévoit la sensibilisation sur :
le contenu de l’accord de la zone du libre échange entre les pays africains au Burundi et en République Démocratique du Congo.
les avantages de commercer avec le monde