L’Assemblée nationale du Burundi a analysé et adopté à l’unanimité, le 3 janvier 2025, le projet de loi régissant les zones économiques spéciales (ZES). Ces zones, conçues pour booster l’industrialisation et le libre-échange, sont une étape majeure dans l’intégration économique du Burundi dans la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Notre collègue Franck Arnaud Ndorukwigira, montre comment l’adoption de ce projet de loi est un pas de plus dans la libéralisation du potentiel du commerce au Burundi.

« Assurer une transformation économique et industrielle, stimuler les investissements directs étrangers, assurer la redynamisation des industries et entreprises existantes, promouvoir le libre-échange et créer des emplois, tel est le but final de la création de ces ZES », expliquait Marie Chantal Nijimbere, ministre en charge du commerce, devant les députés, avant de renchérir que « les ZES du Burundi joueront un rôle crucial en facilitant le commerce intra-régional et en renforçant la compétitivité globale du pays ».

Alors que le Burundi s’est lancé dans une nouvelle ère marquée par la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine, les zones économiques spéciales offriront des opportunités uniques pour accéder aux marchés, réduire les barrières commerciales et intégrer les chaînes de valeur régionales.

Qu’est-ce qu’une ZES ?

La zone économique spéciale est un espace géographique délimité, offrant aux investisseurs, aux commerçants et aux entrepreneurs, des incitations fiscales (réduction ou suppression des taxes et impôts), des infrastructures modernes, un régime douanier spécial (exemptions de droits de douane) et des procédures administratives simplifiées. Ces caractéristiques permettent de créer un environnement propice aux affaires, différent du cadre national habituel.

Le CDE Great Lakes avec l’IATP, en plaidant pour la libéralisation du potentiel commercial du Burundi via la facilitation du libre-échange dans le cadre de la Zlecaf, et la suppression des barrières non-tarifaires pour élargir les marchés régionaux afin de donner aux producteurs et aux consommateurs burundais plus de débouchés et plus de produits sur le marché local, vient de voir son objectif atteint avec cette adoption de ce projet de loi sur la création de ces zones économiques spéciales.

Avantages des ZES pour le Burundi 

Les ZES attirent les investisseurs étrangers et les commerçants transfrontaliers grâce à des réglementations avantageuses et à un cadre fiscal incitatif. Elles permettront au Burundi de diversifier ses revenus et stimuler la création d’emplois, tout en favorisant le transfert de technologies. En réduisant les coûts de production et en accédant plus facilement aux marchés internationaux, les ZES encourageront le commerce transfrontalier et le développement d’industries orientées vers l’exportation.

La mise en place des ZES entraînera aussi une amélioration des infrastructures, telles que les routes, les équipements énergétiques et les centres logistiques. Ces avancées bénéficieront à la fois aux entreprises et à la population en général.

Les ZES renforceront la position stratégique du Burundi dans les chaînes d’approvisionnement régionales. En produisant pour l’exportation vers les pays de l’EAC et de la ZLECAf, le pays va profiter des avantages tarifaires et non tarifaires.

Par ces avantages, les zones économiques spéciales représenteront une opportunité unique pour le Burundi de s’intégrer pleinement dans la ZLECAf, et apparaissent comme des outils stratégiques pour accélérer ce processus, en créant un environnement favorable à la prospérité.

 

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