Entrée en vigueur le 11 mars 2022, la mesure de délimitation du périmètre de circulation pour les deux roues et les tricycles a limité voire éliminer l’activité des petits commerçants qui avaient investi dans le secteur. Selon les associations de transporteurs, au moins 17.000 personnes ont perdu leur emploi suite à l’application de cette mesure. Toutefois, les déclarations de certains responsables politiques de revoir cette réglementation présagent l’espoir d’une nouvelle ère pour la circulation dans la ville et aspirer à nouveau à la prospérité.
La mesure de délimitation du périmètre de circulation pour les deux roues et les tricycles a déstabilisé le transport au centre-ville. Le constat de l’AMOTABU est qu’aujourd’hui ceux qui vivent dans les quartiers interdits aux vélos, motos et tricycles sont obligés de passer par le centre-ville, ce qui est à l’origine des longues files d’attente dans les parkings de bus ».
Quant aux conducteurs des tuk tuks, des taxis-motos, des taxis-vélos en Mairie de Bujumbura, ils continuent de supplier l’administration pour le rallongement de leur champ de travail en ciblant surtout l’accès à certains points stratégiques comme les marchés.
Même son de cloche aux entrepreneurs propriétaires des doux roux et tricycles aux qui rappelant le poid de rembourser les crédits contractés au sein des institutions financières depuis la restriction de leur champ de travail.
Cependant, la rhétorique affichée par certains responsables politiques pour la réévaluation de cette mesure se fait entendre de plus en plus, ce qui redonne espoir à ces petits commerçants, mais aussi aux usagers qui peinent à se déplacer surtout durant cette pénurie des produits pétroliers dans différents coins de la ville.
Dans une séance de questions orales au Sénat du Burundi, le Président du sénat Hon. Emmanuel SINZOHAGERA a demandé à Mme le Ministre du commerce et ayant le transport dans ces attributions de revoir la mesure interdisant les deux roues et les motocyclettes d’atteindre certains coins de la ville de Bujumbura ; ainsi pouvoir pallier au problème de transport observé durant cette période de pénurie du carburant.
Pour atténuer les conséquences liées aux prix de transports de plus en plus élevés, le Président du Sénat a recommandé au Ministre de réautoriser les motocyclettes à circuler dans les endroits où ils ont été bannis afin qu’ils puissent contribuer dans le déplacement des personnes, des biens et des services ; et aider à faire face aux problèmes de transport qui s’observent dans la ville.
Et pour Jimmy HATUNGIMANA le maire de la ville de Bujumbura dans une réunion avec les conducteurs des tuk tuks, des taxis-motos, et des taxis-vélos, il avait promis d’analyser avec les techniciens la requête de ces petits commerçants offrant les services de transport pour que la mesure puisse être levée.
Dans un contexte de pénuries du carburant, ne devrions-nous pas lever cette mesure qui enfreignent le libre-échange et qui limitent les prérequis à la prospérité ? Empêcher les gens de se déplacer dans certains endroits de la ville de Bujumbura amplifie le problème au lieu de le résoudre, ceux qui réglementent la circulation routière devraient réévaluer le fonctionnement de leur service et contraindre ceux qui s’adonnent aux délits de la route de s’arrêter avant leur action.