Par rapport au dollar américain en pleine appréciation, le franc Burundais poursuit sa chute en mode decrescendo. L’écart ne cesse de se creuser selon les statistiques sur le cours de change. Pour notre collègue Jean Hubert KWIZERA, cela n’est pas sans conséquence, et propose des solutions pour stopper cette chute.

« 41 pays africains sur 54 devraient enregistrer une dépréciation nominale de leurs devises nationales par rapport au dollar au cours de la période allant de la fin 2021 à fin 2022 », révèle un rapport de l’Economist Intelligence Unit (EIU). La monnaie burundaise (FBU), n’est pas en reste.

Selon les chiffres de la BRB, le cours de change de fin de période des principales monnaies montre qu’au premier trimètre 2021, le cours de change de 1 USD a passé de 1960,81 BIF pour atteindre 2006,10 BIF au quatrième trimestre. Au cours de l’année 2022, les statistiques de cette même banque montrent que le cours de change a passé de 2020,35 BIF au premier trimestre pour atteindre 2033,55 BIF au deuxième trimestre. Ce 12 octobre 2022, il était à 2050, 56 BIF. C’est sans oublier qu’en 2015, un dollar s’achetait à 1700 BIF, contre 2720 Fbu en septembre 2017, la pire période de dépréciation du FBU.

Cette dépréciation continuelle de la monnaie face au dollar, maintient le citoyen lambda dans une pauvreté sans nom. Selon l’économiste Prosper Niyoboke, cela impacte les prix des produits et services de base. À titre d’exemple, un petit bidon d’huile de palme de 5 litres qui s’achetait au mois de janvier 2022 à 20.000 FBU (9,8 USD) s’achète à 27 000 FBU (13 USD) en mai 2022. Le prix d’un sac de ciment BUCECO de 32.5 résistance qui était à 24 500 FBU (12 USD) en mai 2022, s’achète aujourd’hui à 30 000 FBU (14,6 USD).

Pourquoi la dépréciation ?

La dépréciation fait référence à une baisse de la valeur d’une monnaie due à une évolution économique défavorable, observable en suivant les indicateurs économiques, et résultant de phénomènes qui échappent tout simplement au contrôle de l’État ou de l’autorité monétaire concernée.

Selon Audace Niyonzima, le pays ne parvient pas à stabiliser la production pour que les autres pays viennent y importer, et par ricochet, changer leurs monnaies en FBU. De plus, le pays en n’arrivant pas à attirer plus d’investisseurs étrangers, avec une tendance des exportations stationnaire, n’attire pas les devises, alors que le manque de devises fait partie des facteurs déterminant du taux de change. « Ces derniers se vendent comme d’autres produits et s’ils ne sont pas suffisamment disponibles sur le marché, c’est normal que le prix du dollar augmente entrainant ainsi une dépréciation de la monnaie burundaise face au billet vert », explique-t-il.

Piste de solutions

La dépréciation d’une monnaie peut se produire pour des raisons diverses. Des changements de taux d’inflation, une instabilité politique et d’autres facteurs économiques en sont généralement la cause. Comme l’a montré la table ronde de la campagne Mfashakumenya sur l’accès à la monnaie saine, la force d’une monnaie est déterminée par l’interaction de divers facteurs locaux et internationaux tels que la demande et l’offre sur les marchés des changes, les taux d’intérêt de la banque centrale, l’inflation, la croissance de l’économie nationale, la force d’un pays à attirer les IDEs, sans oublier la balance commerciale du pays.En tant que l’un des instruments de la politique monétaire, le Burundi doit laisser le libre-échange joue son rôle pour attirer les devises, et faire du Burundi un grand marché où les autres pays viennent s’approvisionner pour échanger leur monnaie en monnaie burundaise. Pour y arriver, le Burundi devra cesser toute politique protectionniste et monopolistique pour instaurer une politique nationale plus libérale, augmenter sa productivité, moderniser et innover son industrie, tout en instaurant un climat favorable des affaires basé sur la liberté économique.


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