Selon une étude sur les effets socio-économiques du Covid sur le Burundi, le pays reste exposé à plusieurs degrés. Néanmoins, jusqu’à présent, la liberté économiquen’apparaît pas comme un sujet d’analyse prioritaire pour faire face à ce défi. Pourtant, pour notre collègue Lionel Jospin Mugisha, elle s’offre comme voie de sortie privilégiée pour réussir à maîtriser la pandémie du Covid-19 du point de vue économique. Coup de projecteur et Analyse.

L’impact de la crise du Covid-19 sur l’économie burundaise en général n’est pas anodin.Elle a frappé de plein fouet notre économie. Selon un rapport de la BRB (la Banque de la République du Burundi), les prix ont fortement augmenté, il y a eu un recul des principaux produits d’exportation du Burundi sur les termes de l’échange, un amenuisement des réserves en devises, et la dette publique ne cesse d’aller crescendo. 

Le commerce est exposé à la rareté des marchandises importées. L’hôtellerie et le commerce transfrontalier sont les branches les plus touchées en raison de restriction de circulation, etc. Les impacts sont légion. Or, une des grandes raisons, le gouvernement pour contenir la propagation du Covid,a suspendu les vols commerciaux et à opter pour la fermeture des frontières. Pourtant, cette décision n’a pas été sans conséquence pour un pays comme le Burundi. Rappelons que le Burundi importe plus qu’il n’exporte.

Quid de la gestion de la crise au Burundi. 

Partons du début pour comprendre. Le gouvernement a pensé que la Covid-19 est seulement un problème de santé publique. Toutes les décisions politiques se sont basées sur des prévisions épidémiologiques. Or, c’était aussi un problème économique, social et politique qui nécessitait une réponse systématique.D’où les retombées économiques sont désormais considérables. Une question pertinente reste donc posée : voici près d’un an que nous vivons avec le Covid-19, est-ce que la gestion de la crise est-elle efficace sur le point économique ?  

Le maintien des activités économiques, nécessité absolue.

Avec les mesures de restriction de circulation prise par le gouvernement, beaucoup de Burundais se sont retrouvés dans l’impossibilité d’exercer la plupart des activités économiques. C’est là alors que la question de liberté économique demeure importante. Elle maintient les activités économiques essentielles à la sécurité de la nation et à la continuité de la vie économique et sociale.Donc, limiter les dégâts économiques de la pandémie débutera et s’achèvera avec le contrôle de la propagation du virus et la liberté économique. 

À mon avis, le gouvernement devrait renforcer le mécanisme en place, de prévention et de contrôle Ndakira sinandura kandi sinanduza(je guéris, ne me contamine ni ne contamine les autres) pourrépondre efficacement à la crise sanitaire et économique.Cela,pour faire à ce qu’il n’y ait pas de contamination, mais aussi à ce que le mouvement des biens et des personnes ne s’arrête pas.Sans oublier la solidarité entre gouvernants et gouvernés. Car, la lutte contre l’épidémie doit être avant tout une « lutte nationale » mobilisant tout le monde.

Les pays qui ont pris rapidement des mesures pour soutenir l’économie et contrôler la circulation du Covid-19 rouvrent peu à peu leurs économies. Des exemples qui devraient nous inspiraient. En l’honneur des décideurs : ce billet est comme un cri du cœur. Aussi longtemps que le gouvernement ne tiendra pas compte de la liberté économique,la maîtriser la pandémie du Covid-19 sur le point de vue économique restera une illusion au Burundi.