Dans beaucoup de pays à traves le monde, les indicateurs sont au rouge dans le secteur touristique. Cette situation n’épargne pas le Burundi. Mais de l’avis de notre collègue Robert Muheto, le pays de Mwezi, parce que peu touché par la pandémie à corona virus, peut investir dans le tourisme de conférence.
Le 20 octobre 2020, au moment du lancement officiel du 9eme mois de la statistique au Burundi, le Directeur Général de ISTEEBU a présenté les résultats de l’impact du covid-19 dans les ménages et entreprises. Sans surprise, le bilan est inquiétant car 7 entreprises sur 10 ont connu une baisse des ventes de 64,7%.
Nul doute que le secteur du tourisme est parmi les plus touchés au regard des déclarations du porte-parole du n°1 Burundais le 16 septembre 020 sur son compte Twitter. Son Tweet annonce que le chef de l’Exécutif burundais a demandé aux banques de ne pas demander le remboursement des crédits contractés par les hôtels à cause de la pandémie de covid-19 qui a impacté fortement le secteur du tourisme et en particulier les hôtels.
Les hôteliers dans la tourmente
Vu les faits, la vitrine pour mieux observer cette mésaventure est le secteur de l’hôtellerie. Comme l’exprime ces deux gérants d’hôtels situés dans le quartier Rohero qui se sont confiés à l’Hebdomadaire économique Burundi-Eco, cette crise vient dégrader encore plus cette situation qui était déjà désastreuse depuis la crise post-électoralede 2015 car la plupart des hôtels n’avait qu’un quart de leurs chambres occupées.
Le tourisme de conférences, une voie de sortie ?
Malgré les chiffres alarmants et ces signes pouvant nous laisser dans un pessimisme, le Burundi garde un avantage-clé pour une future redynamisation de ce secteur. En effet, cet avantage irréfutable est qu’il est l’un des pays les moins touchés par la pandémie que ce soit au rang mondial mais aussi dans la sous-région. Cela pourrait constituer un tremplin pour le Burundi qui dispose des hôtels qui se vident surtout dans sa capitale économique en promouvant le tourisme de conférences.
Cependant, cette image de pays le moins touché par le Covid-19 à elle seule ne suffit pas pour booster ce secteur. Une des autres pions pour booster ce secteur du tourisme d’affaires est une franche collaboration entre les acteurs qui interviennent à tous les niveaux afin qu’à travers une seule plateforme, les conférenciers ou autres touristes puissent recevoir tous les services dont le touriste a besoin pour s’épanouir.
Ces acteurs sont entre autres les agences touristiques, les hôtels, les musées et les centres touristiques. Mais encore d’autres acteurs incontournables sont les associations membres des réseaux internationaux, les sociétés savantes, les industries,… qui ont le devoir d’essayer de promouvoir nos villes comme ces lieux d’accueil pour des rencontres internationales ou régionales qui les réunissent régulièrement. Mais pour ce, des infrastructures appropriés doivent être disponibilisés. Aux pouvoirs publics d’agir conséquemment.