Le mauvais service au niveau des services de douane tirent vers le bas l’action des importateurs. Certains d’entre eux se lamentent de ne pas bénéficier d’un meilleur service. Notre collègue Jonathan Ndikumana propose des solutions pour rendre un service plus meilleur à ces importateurs
Le Burundi fait des efforts pour faciliter les affaires et encourager la création et le développement des entreprises. C’est dans cette optique que l’Agence burundaise de Promotion des Investissements(API) a été en 2009. Cependant, ses performances dans la facilité des affaires a été toujours mitigées par le Doing Business et des barrières non tarifaires persistent. Certains importateurs dénoncent la lenteur au niveau des services de douanes. Les petits entrepreneurs se disent être les premières victimes.
Selon Annick Kamugisha, une jeune femme commerçante et importatrice d’habits des pays de la région, les marchandises peuvent passer jusqu’à 2 semaines dans les services de vérification douanière. Ce retard enregistré dans le processus de vérification fait subir des pertes énormes aux commerçants. Selon cette affairiste junior qui s’approvisionne à l’étranger, il y a forte raison de penser que la corruption peut s’inviter dans une pareille situation, ce qui fragilise les traders aux petits capitaux. « Si on peut attendre jusqu’à deux semaines, c’est que servir le premier arrivé n’est plus la règle du jeu », commente Kamugisha. Et elle n’est pas seule à se plaindre. Ces observations sont confirmées par certains de ses collègues opérant dans différentes galeries de Bujumbura. Ces commerçants affirment que tout retard enregistré au niveau du processus d’importation influe sur les prix.
Une jeune femme employée dans une agence de douane approchée pour d’amples informations nous l’a dit de sa manière. Pour elle, les services pointés du doigt sont plutôt meilleurs malgré quelques imperfections. Cependant, elle affirme que tout n’est pas parfait. «Un léger retard est possible pour les importations de groupement », explique-t-elle. Elle indique également que beaucoup d’importateurs préfèrent en finir avec ses procédures au niveau de douanes frontalières où les demandeurs de services doivent faire la queue, ce qui peut être à l’origine d’un léger retard.
Des pistes pour soigner la plaie
Il existe des pistes de solution pour relever les défis. Techniquement, revoir à la hausse l’effectif de prestataires au niveau des services habilités pourrait permettre d’effectuer rapidement la tâche. En effet, le petit effectif de travailleurs est l’une des obstacles au traitement rapide des dossiers, ce qui se répercute sur le travail des particuliers. Il est également primordial que ces services fonctionnent 24 heures sur 24 au lieu de se limiter aux seules heures de la journée, ce qui est contraire à ce qui se fait sous d’autres cieux. En plus de ça, des mesures pour faciliter ces commerçants sont à encourager, comme par exemple la vérification en ligne. Rappelons que toute lenteur dans les services commerciaux provoque naturellement des pertes pour les traders. Faut-il aussi comprendre qu’un mauvais service nourrie la corruption qui constitue à son tour un des menaces graves contre la liberté dans les affaires par suppression de l’égalité de chance et la hausse des prix.