Dans le cadre de la campagne Kanguka, le CDE vient d’organiser un atelier de restitution de son étude sur l’impact du Covid-19 dans le secteur privé, avec un accent particulier sur des petites et moyennes entreprises au Burundi.
C’est le Directeur exécutif du CDE qui prononcera le mot d’accueil et qui annoncera les objectifs du projet Kanguka. Un projet pour développer des politiques économiques à même de favoriser le maintien de la prospérité et de la création d’emploi au Burundi durant cette période de pandémie.
Qui plus est, c’est Bruce Ntangibingura, le manager du projet au sein du CDE qui ajoutera que le projet cible les réformes de la politique de santé publique à long terme et l’assouplissement des contraintes réglementaires influencées par le virus Corona ou la pandémie COVID-19 afin d’éliminer les obstacles à la libre entreprise, à la liberté individuelle et à la propriété privée dans la région des Grands Lacs.
Et dans son mot d’ouverture, Serges Nsabimana, représentant de l’API, rappellera que cet atelier vient après un autre organisé dans le but de sensibiliser sur l’anticipation de la résilience de l’économie burundaise face à la pandémie actuelle. Un atelier qui lançait en quelque sorte la campagne Kanguka. Et d’annoncer que « l’atelier d’aujourd’hui, c’est pour développer et fournir des stratégies innovantes sur les solutions libérales qui créent la prospérité dans une situation de pandémie comme la Covid-19 ».
Covid-19 et secteur privé : quels impacts sur la vie des petites et moyennes entreprises
Point fort de la journée, ce sera la présentation par le consultant Pascal Butoyi de son étude. Une étude dont les objectifs visent à analyser les effets des restrictions réglementaires sur la libre entreprise et sur la politique publique de santé à long terme. C’est aussi pour montrer les conséquences de ces restrictions sur le secteur privé burundais et de proposer des pistes d’adoption de réformes innovantes par les décideurs burundais.
Et de montrer à quel niveau les différents secteurs d’activités sont touchés par cette pandémie. A titre illustratif, le secteur primaire du Burundi est légèrement affecté par les mesures ayant été prises parce que ce secteur est dominé par les activités d’agriculture de subsistance encore manuelle et non encore mécanisée.
Quant au le secteur tertiaire, le petit commerce est réellement perturbé par l’interdiction des vols commerciaux et des déplacements frontaliers. Ce qui est lourd de conséquence.
Après un examen de l’impact de la covid-19 sur les différents secteurs d’activités, le consultant fera savoir que de façon globale, les risques subséquents à la pandémie du Covid-19 consistent en la baisse du chiffre d’affaires, en la contraction des investissements pour presque toutes les entreprises dont les PME ainsi que dans la diminution de la consommation des ménages.
Et de souligner que cette tendance devrait inexorablement s’étendre à l’épargne qui affecterait naturellement les activités bancaires.
Au consultant et au participant de suggérer au gouvernement de mettre en place de stratégies de riposte pour atténuer les effets de cette pandémie au Burundi, surtout sur les petites et moyennes entreprises.