Depuis quelques mois, le monde fait face à la Covid-19.  Le Burundi aussi n’a pas été épargné. Pour faire face à cette pandémie, à côté des mesures spécifiques de prévention, des mesures de prévention et contrôle des infections ont été instauré dont le lavage régulier des mains. De quoi faire dire à Arnaud Favina que cela pourra donner un coup de pouce contre les infections si pérennisée.

Dans le communiqué de presse du jeudi 12 mars 2020 sur les mesures de prévention contre le covid19, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida a recommandé fortement la généralisation de la mise en place des kits de lavage des mains  dans les formations sanitaires et autres lieux publics (écoles, églises, hôtels, bureaux publics et privés, bistrots et restaurants …). Dans ce communiqué, il a également rappelé que cette mesure de prévention et contrôle d’infection qu’est le lavage des mains à l’eau et  au savon ou à l’eau chlorée constitue un des moyens les plus efficaces de prévention contre le covid19. A part le lavage des mains, d’autres mesures de prévention contre le covid19 aussi avaient été annoncées à la population.

Chose dite chose faite…mais un hic

 A la suite de cette mesure gouvernementale, à part les devantures des bureaux et hôpitaux publics et privés, même dans les quartiers (boutiques, salons de coiffure, restaurants, ateliers de couture …) le paysage a été coloré de sauts avec robinets incrustés et des savons dessus. Avant d’obtenir quoi que ce soit le slogan était « banza ukarabe »-« lave-toi les mains d’abord », même avant de monter dans un bus on devait se laver les mains. Mais on peut toujours se demander si c’est vraiment suffisant pour être à l’abri du péril infectieux en général. Avec l’Ebola toujours à nos frontières, les agrumes, les légumes et les charcuteries des marchés étalés non loin des déchets, les petits restaurants insalubres, les mauvaises pratiques de certains de se soulager n’importe où,  la lutte contre les infections n’est pas terminée. Ce qui est sûr, le lavage régulier des mains est en train d’amorcer  la lutte contre le péril infectieux.

Pour une pérennisation des mesures de prévention

Depuis le mois de juin 2019, Médecins sans frontières annonçait qu’au Burundi sévissait une importante épidémie de choléra avec 1000 cas déjà enregistrés. Cela montre que les mesures de prévention et contrôle des infections dont le lavage des mains sont tombées à point nommé. Normal donc que le lavage régulier des mains devant tout lieu de rassemblement devrait se pérenniser.  Et  pour que le lavage des mains soit bien fait, il doit comporter du savon. Mais,  le fait que le savon soit devenu, du jour au lendemain un objet très utilisé, la fixation du prix du savon ne devrait pas être l’apanage du gouvernement, au risque d’écraser les productions artisanales de savons qui se sont déjà créées. Au lieu de  subventionner   le « savon bleu » de l’entreprise SAVONOR , le mieux serait de laisser le  marché fixer les prix et laisser chacun à son niveau entrer en compétition avec les autres.