Dans le cadre de la campagne Mfashakumenya, le CDE organisait ce mardi 21 juillet une table ronde sur la réglementation du crédit, du travail et des affaires. C’était  autour de participants provenant des secteurs public et privé et de réformateurs membres des groupes  techniques de travail  dans le cadre des réformes du Doing Business. 

La table commencera avec le mot  d’accueil du Directeur de recherche du CDE, le professeur Siméon Barumwete qui annoncera l’objet de la table ronde. Une table ronde relative à la réglementation du crédit, du travail et des affaires. 

Suivra le discours du directeur de l’API au cours duquel il annoncera que cette  agence de régulation contribue à la promotion des affaires. Un travail qui est aussi celui du CDE. D’où le partenariat entre les deux institutions. Et d’annoncer que cette table ronde s’inscrit dans le cadre du Forum Mfashakumenya qu’elle constitue un facteur de la croissance et de la promotion du climat des affaires.  

Quant à Aimable, Directeur exécutif du CDE, il expliquera à l’audience les  missions du CDE ainsi que  le travail du CDE. Et de dire que son organisation prône une réglementation intelligence du crédit, du travail et des affaires. 

Siméon Barumwete reviendra pour  parler du projet et du forum Mfashakumenya. Un forum organisé le  26  février  2019 et dans lequel, comme le soulignera aussi le patron  de l’API,  s’inscrit cette table ronde.

Suivra la présentation du consultant du jour, le Dr Martin  Banyiyezako qui parlera  de la réglementation du  crédit et du travail et des affaires. Un  crédit offert moyennant des critères entre autre l’identification du client ;  la garanti de la capacité de remboursement et la viabilité du projet à financer. 

Pour le consultant, l’octroi du crédit   rencontre un certain nombre de défis. C’est notamment le non accès aux  informations nécessaire  pour  les prêteurs et les emprunteurs, ce qui exclut  un grand nombre de personnes qui, pourtant, pourraient être de bons clients et polarise le crédit vers les plus riches.

Ceci alors que  l’accès au crédit est essentiel pour bâtir une économie prospère. Le crédit est essentiel pour les entreprises et les entrepreneurs afin de créer la prospérité et de créer des emplois. 

Et  la réglementation du travail et des affaires?

Au Burundi, la réglementation du travail  connaît pas mal de  défis qui sont notamment liés à au déséquilibre  entre l’offre et la demande de travail.  Plus  concrètement à l’insuffisance des emplois par rapport à la demande, à l’inadéquation formation-emploi au travail des enfants, au système de protection sociale qui est très faible, à la faillite des entreprises consécutivement aux crises socio-politique ainsi que économique et financière mondiale. 

Selon le classement  Doing Business,  le Burundi a l’un des climats des affaires les plus défavorables du monde. Qui plus est, le développement du secteur privé est entravé par plusieurs problèmes. C’est entre autres  l’enclavement du pays, le mauvais état des infrastructures (routes, énergie), de même que les défis liés à l’accès limité au crédit et son coût élevé, la disponibilité limitée d’une main-d’œuvre qualifiée et la faible productivité de cette dernière.

Pour quelle place  au niveau du classement de l’indice de la liberté économique?

Pour  la « réglementation du marché de crédit », le Burundi reçoit une note de 5, qui est très faible par rapport au maximum de 10. Cette note s’explique par le fait qu’à part que le Burundi s’abstient de contrôler les taux d’intérêt, sont système bancaire dispose, selon le Rapport de Fraser, d’un système bancaire moins privé et qui alloue beaucoup plus de crédits au secteur public qu’au privé. Cette situation mène le Burundi à la 155ème position du classement, ce qui n’est pas une bonne position.

Et pour la réglementation du travail, le Burundi occupe la 26ème place au niveau du marché de travail avec une note de 7,8 sur 10, ce qui est meilleur classement. Pourtant, les obstacles qui entravent encore le marché du travail, notamment  ceux liés au recrutement et au licenciement, devraient être supprimés pour créer des possibilités d’emploi pour toutes les personnes qui vivent au Burundi

Enfin pour la réglementation des affaires,   le Burundi reçoit une note de 6,02. Une note assez éloigné du maximum qui est de 10. Le Burundi est nettement derrière la moyenne mondiale (6.36) et le Botswana (7.01) bien qu’il soit légèrement en avance par rapport à la moyenne africaine. 

Un score assez faible qui signifie qu’il existe encore au Burundi des exigences administratives et la bureaucratie qui ralentissent encore la création d’entreprises, affaiblissent les entreprises existantes et réduisent la capacité des entreprises à créer des emplois et à prospérer

L’heure des recommandations 

Avant  de mettre au terme la table ronde, des  travaux en groupe. Et c’était  autour de trois questions, toutes relatives à ce qu’il faut faire pour améliorer la réglementation du crédit, du travail et des affaires.   

Ces  travaux en groupe qui ont abouti à la formulation des recommandations. Des recommandations qui en gros  ont plaidé pour mener des réformes en vue  de libéraliser la réglementation du crédit, du travail  et des affaires.  Et ça tombe bien vu que la table ronde avait vu la participation des réformateurs issus des différents groupes de travail.