Partout sur la planète, le monde se métamorphose et vit à l’ère du numérique. Beau nombre des transactions et échanges commerciaux s’effectuent désormais sur internet. Parmi les secteurs qui font un essor, le e-commerce (commerce électronique) enregistre des succès. Toutefois,d’après notre collègue Janvier Cishahayo, ce succès planétaire de l’e-commerce peine à se répandre au Burundi.
Un secteur encore embryonnaire
Actuellement au BURUNDI, on trouve quelques structures qui évoluent dans le commerce électronique. Ce sont notamment les entreprises qui facilitent la vente de produits entre consommateurs. Les exemples les plus parlants sont PesaBay, NTS Igiciro, DHL…
En plus de ceux qui occupent le marché actuellement, d’autres plateformes sont en cours de création. C’est le cas du portail de vente d’articles qui est en train d’être créé par DHL Burundi, Come and See Burundi, GIZ et Mediabox S.A. Faciliter la vente à l’international des produits « artistiques, de la mode, habillement, agro-business et autres » est le maître mot.
Dans la même lancée, un autre projet est en train d’être mis sur pied par l’OBR en collaboration avec le centre international du commerce (ITC) pour faciliter les échanges transfrontaliers.
Toutefois, peu sont ces commerçants qui à utilisent les plateformes et autres moyens de commercer via le web.
C’est le cas d’Amissi NTUNZWENAYO, un commerçant qui fait la navette entre le BURUNDI et les Emirats Arabes Unies. Il témoigne : ‘’ Faire des commandes à Dubaï c’est possible mais cette voie d’approvisionnement ne figure pas parmi ceux que j’utilise. Les moyens de paiement ne sont pas encore développés ce qui fait monter la crainte de me faire escroquer. Aussi, l’offre pour ce genre de logistique demande des moyens exorbitants. Je préfère du coup y aller moi-même. C’est plus pratique et plus sur’’.
Les propos de NTUNZWENAYO interpellent ceux qui interviennent dans le commerce électronique de conjuguer les efforts pour développer ce secteur car les contraintes des professionnelles subsistent ce qui empêchent l’afflux des commerçants burundais à l’e-commerce.
Un secteur à vulgariser
Selon les dernières statistiques détaillées sur le commerce extérieur – OBR, février 2019 – au premier semestre de 2018, les termes de la balance commerciale se sont détériorés en dépit de l’augmentation des exportations (+22,9%), mais aussi des importations (+13,6%). Avec la pandémie de COVID-19 qui sévit actuellement, sans nul doute que les termes de la balance commerciale vont continuer à se détériorer du fait de la diminution des échanges internationaux.
Du coup, le climat des affaires actuel interpelle que le commerce électronique transfrontalier soit renforcé pour palier à cette limitation de mouvements des individus car il s’avère que les burundais peinent encore à utiliser l’e-commerce pour s’approvisionner ou vendre leur produit à l’étranger.
Les plateformes évoluant dans le commerce électronique restent minoritaires. Ainsi, une politique de sécurité et d’assurance des transactions est donc primordiale pour palier au risque d’escroquerie qui s’observe dans les transactions électroniques.
Les atouts pour développer et asseoir l’e-commerce ne manque pas. Le Burundi peut compter sur le réseau de son fibre optique qui est la plus dense de la région soit 8000 km de câble mais aussi la couverture mobile 3G qui se retrouve dans les 129 communes du pays. Sans oublier que le coût de l’internet au Burundi reste parmi les moins chers de la région.