Alors qu’il y avait 21 portefeuilles ministériels dans l’ancien gouvernement, le nouveau qui vient d’être  mis en  place ne comporte que 15 ministres.  Une  bonne chose pour la réduction de la taille du gouvernement qui aura nécessairement un effet positif sur les dépenses gouvernementales. Le point avec notre collègue Patient Muzima

Dans ce  nouveau gouvernement, cinq ministres ont été reconduits tandis que  certains ministères ont été fusionnés. Ainsi, le ministère  de la sécurité publique,  de l’intérieur  et du développement communautaires ont été combinés. De même, celui de l’enseignement supérieur  et de la recherche scientifique et celui de l’éducation nationale ont été fusionné pour porter la dénomination du ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique.  C’est aussi celui du sport  et de la culture qui  a été rattachée à celui de la jeunesse, poste et télécommunication. Et un bémol qui n’a pas plus  à  tout le monde,  c’est la suppression du  ministère de la bonne gouvernance.  Regrettable quand on  sait  à quel point la corruption est endémique au Burundi. 

Qui plus est, dans ce gouvernement, cinq femmes sont dans le nouveau gouvernement qui compte quinze ministres contre 21 de l’ancienne équipe. Une nouveauté historique. Dans ce gouvernement,  une personne  de la communauté Batwa a attiré l’attention. Il d’agit d’Imelda Sabushimike, en charge de la solidarité et des droits humains. Elle  est la première de cette communauté à avoir occupé le poste de ministre.

La réduction de la taille du gouvernement, une avancée. 

Pour rappel, dans l’Indice de la liberté économique, le Burundi est classé 61ème au monde  sur l’aspect «  taille du gouvernement ». Il s’agit d’un rang peu élevé pour une nation au stade de développement. Les nations pauvres ne peuvent pas se permettre un gouvernement lourd.

Pris sur  le coup, on serait tenté de dire que la composition d’une équipe restreinte est à double tranchant. Car dans un gouvernement trop resserré, un ministre peut se retrouver débordé. Et cela implique qu’il n’y ait plus que des poids lourds, susceptibles de résister à l’autorité.  Mais, et c’est le plus important, la réduction des ministères peut éviter certaines frictions.  De même que cela est d’une importance capitale pour la réduction des  dépenses  publiques. 

Ceci alors que l’on sait que  des  dépenses publiques (occasionnées aussi par la taille du gouvernement) et des impôts trop élevés peuvent évincer d’autres activités économiques et limiter la liberté économique des populations. 

 Et c’est sur ce point justement qu’un pas  important vient d’être franchi.  De quoi donner des ailes à  la campagne Mfashakumenya qui dans ses actions appelait a réduire la taille du gouvernement.Ce projet organisé par le CDE en partenariat avec Fraser Institute et Atlas Network  est destiné à faire progresser le Burundi sur une trajectoire économique qui garantira un avenir meilleur et plus brillant aux citoyens Burundais par la promotion de l’indice de la liberté économique. 

L’on est donc en droit d’affirmer que l’un des objectifs de ce projet vient d’être atteint. Ce qui donne de l’espoir au  CDE pour  l’atteinte des autres objectifs qu’il s’est assigné en lançant  ce projet.  Aux pouvoirs publics de prendre le taureau par les cornes en entreprenant d’autres réformes. Cela leur permettra d’être  bien cotés dans le classement 2020 de   cet indice de la liberté économique.