Le 31 mars, le Burundi a connu ses deux premiers cas de COVID-19. Se souciant de l’impact des pandémies, le CDE Great Lakes a lancé une campagne KANGUKA visant des réformes des politiques publiques de la santé à long terme. Et, ces mois de juin-juillet, les fruits sont juteux. Coup de projecteur de Kelvin Ndihokubwayo sur la mesure tant attendue par les partisans de ce think thank, le dépistage en masse.
Durant les mois qui ont suivi les premiers cas, le système sanitaire burundais préconisait les mesures d’hygiènes et de distanciation sociale pour éviter la propagation et la contamination de ce virus. A ce moment, seul le laboratoire étatique de l’INSP était habilité à effectuer les tests de dépistage du covid-19.
Le défi était présent. Le monopole du dépistage. La campagne KANGUKA n’ayant ménagé aucuns efforts, en sensibilisant l’opinion publique sur les réformes qui pourront aider dans la gestion de l’épidémie, le gouvernement optera pour la libéralisation du dépistage. Désormais, les hôpitaux privés de même que ceux de l’intérieur du pays ayant la capacité et les compétences ont eu l’autorisation du gouvernement.
Pourtant, malgré cette victoire de la campagne KANGUKA, le combat n’était pas fini. Les contaminations ne cessent d’accroître. La décentralisation du diagnostic ainsi que l’élaboration d’un plan burundais de riposte du covid-19 ne faisaient que ralentir l’inévitable. Difficile de connaitre avec précision les personnes ayant été en contact avec ceux atteints.
Des réformes salutaires.
Soulagement. Ce mot peut bien résumer la situation. Soulagement pourquoi ? La réponse n’est autre que l’acclamation des nouvelles mesures pour lutter contre le covid-19. Devant le parlement après la prestation de serment des ministres, Evariste Ndayishimiye, nouveau président du Burundi fera savoir que si une épidémie est suspectée dans une région, toutes les personnes qui y vivent seront testées.
Chose dite, chose faite. En effet, le ministre de la sante publique et de la lutte contre le Sida, Dr Thaddée vient d’annoncer lors d’un point de presse qu’un dépistage systématique du COVID-19 en province de Bujumbura Mairie va débuter à partir du 6 juin 2020 dans les communes comme Ntahangwa, Mukaza et Muha. En somme 250 tests par jours en Mairie de Bujumbura et 32 à l’intérieur du pays seront faites. De ce fait, avec la campagne “Je guéris, ne me contamine ni ne contamine les autres“, tous ceux qui présentent les signes de fièvre, toux, grippe et perte d’odorat peuvent aller à ces centres pour se faire dépister.
D’où, un instant important pour les partisans de la campagne KANGUKA, vu que cette réforme du système de santé de faire le dépistage en masse va réduire les imperfections dans le ciblage des personnes-contacts, source des autres contaminations. Rappelons que la réduction de ce virus impactera positivement à la libre entreprise car nul n’ignore comment le Covid-19 phagocyte notre économie.