Dans le cadre du programme Mfashakumenya, le CDE Great Lakes organisait ce mardi 23 juin à Royal Palace Hôtel une table ronde sur la liberté de commercer à l’étranger. Cette table ronde a rassemblé une audience composée des réformateurs, les professionnels des medias, le personnel de la deuxième vice-présidente, le personnel de la police de l’Air et Frontières Etrangers, les associations des commerçants, les conseillers du ministère de commerce, et le charge des programmes de douanes à l’OBR. Elle visait la formulation des recommandations face aux difficultés qui handicape la liberté du commerce international.
La table ronde commencera avec le mot d’accueil et d’annonce du programme par le professeur Siméon Barumwete, directeur de recherche au sein du CDE Great Lakes.
De son côté, le directeur de l’API et représentant des pouvoirs publics qui ouvrira la table ronde rappellera que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du forum Mfashakumenya lance 26 février de cette année, et que cette table suit les deux autres l’une sur les reformes du système juridique burundais et l’autre sur la monnaie saine. Et d’insister sur le fait que cette table ronde a pour but de se donner des informations sur l’état des lieux de la liberté de commercer à l’étranger afin de constater les forces et faiblesse qu’a le Burundi sur cet indice afin d’en formuler les recommandations.
Suivra le Directeur Exécutif du CDE Great Lakes, Aimable Manirakiza, qui présenta au public ce qu’est le think tank CDE GL. Et d’expliquer : « Au lieu de promouvoir l’aide étrangère, notre think tank (Groupe de Réflexion) privilégie la création de solutions axées sur l’expansion de la liberté économique dans notre pays, le Burundi »
Bruce Ntangibingura, le directeur des programmes au CDE, à son tour donnera un aperçu sur la liberté économique. Usant les mots de Gwartney, Lawson et Block, il signalera qu’un indice de liberté économique devrait mesurer la mesure dans laquelle les biens acquis à bon droit sont protégés et les individus s’engagent dans des transactions volontaires.
Ces obstacles au commerce international au Burundi
Pour Nsabumwami Athanase, analyste des politiques commerciales et consultant du jour et membre du conseil consultatif du CDE commencera son propos par la définition de la libéralisation du commerce comme étant l’élimination progressive ou totale des obstacles au commerce par voie de négociation en vue de mettre en place un système de commerce multilatéral plus juste et plus ouvert au bénéfice et pour le bien-être des peuples.
Selon lui, se basant sur cette définition, avec un focus sur les obstacles que le Burundi fait face comme les difficultés à remplir ses obligations en matière de notification à l’OMC, les difficultés pour mettre son système juridique en conformité avec les Accords de l’OMC ainsi que d’énormes difficultés au niveau des accords suivants : l’évaluation en douane ; les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) ; les barrières techniques au commerce (OTC) et les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).
Nsabumwami insistera sur les causes de ces difficultés comme par exemple le fait qu’au Burundi il y a des faiblesses institutionnelles, des faiblesses en matière de ressources financières ; un manque de coordination entre les différents ministères ou organismes publics ; un nombre limité de cadres ayant des connaissances adéquates en matière de politique commerciale et la rareté des points d’information commerciale avant de clôturer par cette assertion « qu’ il ne peut y avoir de paix durable sans prospérité économique, ni de prospérité sans liberté de commercer »
Comment améliorer cette liberté de commercer à l’étranger ?
Alors le moment attendu de la table ronde arriva, celui des travaux en groupe pour se pencher à la formulation des recommandations. Des recommandations couplées avec celles du consultant et dont le gros s’articule sur la nécessité pour le Burundi d’harmoniser le cadre juridique qui régisse le commerce multilatéral ; de disposer des produits remplissant les normes requises, et renforcer pour cela la normalisation et la certification des produits burundais. Sans oublier cette importante recommandation de l’exigence d’une stabilité politique et sécurité dans le pays, des infrastructures de qualité et une fiscalité accueillante sans omettre la stabilité de la monnaie.