Dans l’histoire rwandaise, les femmes sont prises comme des créatures faibles. Une considération non sans conséquence pour la prospérité des pays. Pour notre collègue Héritier Twizerimana, bien que le Rwanda ne fasse pas exception, les récentes avancés sont à encourageantes.   

Dans l’ancien Rwanda, les femmes n’avaient pas les mêmes droits que les hommes, car elles étaient plutôt considérées comme des personnes incapables. Des domestiques qui ne pouvaient effectuer aucune autre activité que la cuisine, la garde des enfants et les soins à leur mari. Elles ont été privées de leurs droits jusqu’à ce qu’on leur ordonne de ne pas manger de viande.

Sur cette base, les hommes ont souvent abusé sexuellement des femmes et des femmes ont fini par intérioriser parce qu’elles ne connaissaient pas leurs droits. Par contre, elles l’ont plutôt considéré comme une stratégie de renforcement de leurs propres familles. L’adage «Niko Zubakwa» est là  pour le prouver.

En 2011, des recherches menées par le Rwanda Men’s Resource Centre ont montré que 32 % des femmes avaient été violées et que le crime n’était admis que par 4 % des hommes à l’époque. Il est évident que les femmes rwandaises ont une sombre histoire pour obtenir l’égalité des droits comme les hommes.

Lueur d’espoir

Malgré le fait que les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes, en 1975, le Rwanda a commencé à célébrer leur journée internationale de leurs droits qui a lieu tous les 8 mars. Cela a joué un grand rôle car la condition de la femme a progressivement évolué jusqu’à ce que le parlement rwandais ait 64% de femmes. Le Rwanda est désormais le premier pays à avoir un tel pourcentage de femmes au Parlement dans le monde. Qui plus est, les femmes ont joué un grand rôle dans la libération du Rwanda en 1994. La capitaine de vaisseau Daphrose Intaramirwa, l’une des femmes qui ont donné leur main pour libérer le Rwanda en est la preuve vivante.

 Encore que le gouvernement rwandais a établi des lois qui leur permettent d’hériter des terres comme leurs frères, d’obtenir une éducation formelle et d’effectuer des travaux qui n’étaient considérés que pour les hommes.

Mais parce que des cas de violation des droits des femmes subsistent, le gouvernement rwandais doit enquêter soigneusement sur ces cas, punir sévèrement les auteurs de ces violations. Car, les hommes et les femmes doivent obtenir des droits égaux. C’est à cette condition que notre pays connaîtra un développement et une prospérité intégrale.