Sans tenir compte de sa capacité intellectuelle, la femme rwandaise a été marginalisée par la société depuis longtemps. Ce qui fait dire à notre collègue Henriette Akimana que des interdits construits autour de la femme devraient être une histoire ancienne.
Comme on peut le lire dans le livre “ Imiziro n’imiziririzo mu Rwanda rwo hambere” d’Aloys Bigirumwami, nombreux sont les interdits attribués aux femmes et filles rwandaise. Par exemple, c’était interdit à la femme de grimper sur une maison. Aujourd’hui, il y a des filles et femmes ingénieurs qui le font bien plus que les hommes.
Qui plus, la société s’attend toujours à ce qu’une femme se marie le plus tôt possible et ça, depuis longtemps. Si une fille a 25 ans sans avoir présenté son fiancé, l’entourage commence à la questionner. Un peu comme si elle n’a pas d’autres projets à accomplir. Chez nous, on admet qu’une femme ait réussi qu’après son mariage, même si elle excelle dans tout ce qu’elle entreprend. Les gens ne s’empêchent pas d’ajouter toujours des mots comme « uzi ko uriya mukobwa ata mugabo agira ». Tout ceci pour dire qu’elle a beau travailler, les gens ne se prive pas de dire que « diplôme nkuru ni umugabo ».
Et ça semble persister
Le fait est que même au 21ème siècle, la femme rwandaise fait toujours face aux plusieurs obstacles. On dirait qu’elle a du mal à évoluer. Par exemple, quand il y a une imprévue familiale, c’est elle qui s’absente dans ses travaux quotidiens pour s’en occuper.
Et au cours des règles menstruelles, aucune femme ne s’approchait des hommes pendant ses règles. Elle restait dans un petit coin pendant trois ou quatre jours. De nos jours, ceci arrive encore pour les filles qui ne peuvent pas se procurer des serviettes hygiéniques parce qu’ils sont chers et que ce n’est pas facile pour elles d’avoir cet argent chaque mois. D’où certaines restent à la maison, ayant peur de se tâcher que ça soit à l’école ou autres part, pour éviter le regard des autres. Tout en saluant la détaxation de ces serviettes hygiéniques, sa disponibilité devrait être gratuite pour les filles et femmes en précarité mensuelles.
De mon point de vue, mon souhait est que les stéréotypes attribués aux femmes ne devraient pas être leur identité. En effet, qu’on le croit ou non, ces stéréotypes les affectent directement ou indirectement dans leur accomplissement. Tâchons donc de les bannir à bas âge et les réduire à néant tous ces interdits autour de la femme.