C’est une évidence. S’il y a un domaine touché par la pandémie qui secoue le monde, c’est bel et bien l’économie. Et dans  cet élan d’affaiblissement de l’économie mondiale, l’Afrique, par extension le Burundi, est de loin le continent le plus affecté. Pour ce,  à l’instar d’autres pays, des mesures de soutiens aux entreprises sont nécessaires pour un pays comme le Burundi dont la vie entrepreneuriale n’est pas si  en bonne forme que ça.  

C’est un constat de l’ONU. Et il est amer ce  constat. Selon la Secrétaire exécutive de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA en sigle), Vera Songwe, le coronavirus a incontestablement un impact sur le commerce de l’Afrique. « Après avoir déjà fortement frappé le principal partenaire commercial de l’Afrique, la Chine, le Covid-19 a inévitablement un impact sur le commerce de l’Afrique », déclarait récemment  l’économiste camerounaise lors d’une conférence de presse à Addis- Abeba.

Et de continuer: « Bien que seulement quelques cas aient été signalés dans plus d’une quinzaine de pays d’Afrique, la crise va porter un coup sévère aux économies africaines. L’Afrique pourrait perdre la moitié de son produit intérieur brut (PIB), « la croissance passant de 3,2 % à environ 2 %, pour un certain nombre de raisons, dont la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales ». Elle ajoute que l’interconnexion du continent avec les économies touchées par le virus de l’Union européenne, de la Chine et des  États-Unis provoque des effets d’entraînement. 

Qui plus est, la baisse des prix des matières premières pourrait entraîner des pressions budgétaires pour les puissances économiques africaines.  Encore que si le coronavirus continue de se propager dans le monde entier, cela devra à coup sûr entraîner une diminution des flux d’investissements directs étrangers (IDE), une fuite des capitaux, un resserrement des marchés financiers intérieurs et un ralentissement des investissements. Par  conséquent, des pertes d’emplois sont à craindre.  

Et le Burundi dans tout ça ?

Comme on l’a déjà mentionné dans cet article, le Burundi, l’un des 54 pays africains, est  concerné par ces risques de crise économique. Plus que peut-être d’ailleurs d’autres pays. Pour s’en rendre compte, il faut voir les principaux indicateurs de la santé financière. Des  indicateurs parmi les plus faible et en Afrique et au reste du monde. Et à la suite du Covid-19, si rien n’est fait pour atténuer ses effets, le Burundi court un risque énorme. 

Ici, les craintes de la CEA ne peuvent qu’être fondées. A titre illustratif, rien qu’avec la Chine, les échanges commerciaux  avec le Burundi sont estimés à environ    120 millions USD https://www.centrefordevelopmentgreatlakes.org/2020/02/05/coronavirus-cette-epidemie-qui-risque-daffecter-leconomie-burundaise/  A l’heure du quasi-arrêt des  déplacements internationaux de la fermeture des frontière, sauf pour quelques exceptions, pas étonnant que ces échanges vont se retrouver  drastiquement réduits. Ceci vaut aussi pour d’autres échanges avec d’autres partenaires vu que tous les pays sont concernés par cette pandémie. 

Autre élément non moins important, les investissements directs étrangers https://www.undp.org/content/dam/undp/library/MDG/english/MDG%20Country%20Reports/Burundi/UNDP-bi-mdg-fr-2012.pdf  Déjà faible, la pandémie  vient un peu comme pour enfoncer le clou. Car, il faut dire que point d’investissement n’est possible à l’heure du Covid. 

Ces illustrations, et ce n’est pas exhaustif, montrent comment le pire est à craindre. Pour  atténuer l’impact de la crise, des mesures doivent être prises. Sur ce, des acteurs économique important doivent  être soutenus : j’ai nommé les entreprises. Agents économiques de premier plan et touchées de plein fouet par la crise, l’Etat ferait bien de penser à les soutenir. Cela peut passer entre autres par  l’allègement fiscal pour diminuer leurs dépenses et leur coût de productions. Parce que si le virus ne s’arrête pas, c’est évident que leurs productions vont diminuer. En résulteront les difficultés  de paiement, la hausse des prix, etc. C’est dire combien le soutien aux entreprises, grandes et petites, est plus qu’une nécessité.