Au Burundi, avec le gel des aides financières étrangères, le gouvernement a adopté de nouvelles taxes pour compenser la part de ces aides extérieures. Or, cela pèse non seulement sur les entrepreneurs et la liberté d’entreprise mais aussi sur l’économie du pays en général. Coup de projecteur de notre confrère Lionel Jospin Mugisha.
Les chiffres sont révélateurs. Ils ne cessent d’aller crescendo. D’après les rapports, les ressources internes qui finance le budget de l’état (impôts et taxes) sont passées de 70% pour l’exercice 2017/2018 à environ 85% pour 2019/2020, soit environ une augmentation de 6,66% pour l’exercice 2020/2021. Ce scénario ne fait que représentent des freins importants à la création d’une entreprise. Et par conséquent une baisse de l’investissement dans le pays et de l’emploi. Or, lorsqu’il y a moins d’entrepreneurs et d’entreprises, il y a moins de croissance économique et moins de prospérité.
Selon une étude, non seulement trop de taxes pulvérisent l’incitation à prendre des risques et à développer l’entreprise dans notre pays, mais aussi il tarit de surcroît des sources de financement que l’entrepreneur aurait pu réinvestir et allouer à de nouveaux projets innovants. « Depuis 2017, le gouvernement a taxé la population à un taux plus élevé que jamais auparavant. Qu’est ce qui est arrivé ? Et qu’est-ce qui en est sorti ? Le chômage a-t-il chuté ? Non. La pauvreté ? Non. Et alors », s’exclame Marc* entrepreneur. Pour lui, ce que les taxes vont engendrer, c’est plus de pauvreté et la baisse de la marge des entreprises au Burundi.
Surtaxation, autoroute de l’échec
Les faits sont têtus. Pour preuve, en 2019, parmi 4080 entreprises qui ont été créées, nombreux sont ceux qui n’ont pas produit les résultats en termes de réussite économique. Une des plus grandes raisons, la fiscalité qui s’avère comme une montagne russe. Jean Ndikuriyo, est un jeune entrepreneur de Kamenge. Il a démarré son entreprise avec un capital de 4. 000.000 FBU. Après une année de travail, les bras de la Mairie ont déboulonné pour les taxes. Ces derniers lui ont facturé de payer une somme équivalente à 300.000 FBU. Considérant ce qu’il gagnait et ce qu’il devrait payer comme taxe, il a dû fermer. Malheureusement, ce cas n’est pas isolé. Une perte pour le pays.
Et si on s’inspirait du libéralisme d’autres pays ?
Contrairement au Burundi, les pays comme le Rwanda, Singapour et Hong Kong savent bien que pour bâtir une économie prospère, attirer les entreprises, les investisseurs étrangers, créer des emplois et éradiquer la pauvreté, ils doivent manier leurs systèmes fiscaux afin de créer un climat favorable aux affaires. Un bel exemple que le Burundi devrait suivre.
Le gouvernement devrait alors encourager un environnement économique stable plutôt que d’essayer d’augmenter les impôts et les taxes, afin de permettre au Burundi de rattraper son retard en termes de croissance.
À mon humble avis, l’Etat devrait apprendre des autres pays libéraux et créer un système fiscal simplifié qui soit favorable au progrès de notre pays et de notre économie au lieu de continuer de taxer les transactions financières.
De toute évidence, sortir de la pauvreté ne sera pas impossible pour un pays qui aura respecté la liberté économique.