Alors qu’en 2018, le Burundi ne figurait même pas sur l’indice mondial de l’innovation, il vient d’y apparaître pour la première fois avec l’indice de 2019. Une avancée à saluer pour notre collègue Franck Arnaud Ndorukwigira, mais signale tout de même  qu’il reste un grand pas à franchir.

L’Indice d’innovation 2019 est la douzième édition. En guise de rappel, cet indice est un outil précieux qui permet aux gouvernements d’élaborer les stratégies visant à stimuler l’innovation. Cet indice, qui s’établit sur base de 80 indicateurs, représente la moyenne de deux sous-indices. Le sous-indice des inputs, qui évalue les éléments de l’économie nationale favorisant les activités innovantes autour de cinq piliers : les institutions, le capital humain, la recherche, les infrastructures et le perfectionnement des marchés et des entreprises. Quant ’au sous-indice des outputs, il rend compte les preuves manifestes de l’innovation, en s’appuyant sur deux piliers : les résultats liés au savoir et à la technologie et la créativité.

Quid du Burundi ?

Selon cet indice, l’image du Burundi est peu reluisante. En 2018, sur les 126 pays classés, il ne figurait même pas sur la liste. Cela parce qu’il ne répondait pas aux critères fixés par le classement. En  2019, sur les 129 économies classées, le Burundi occupe la 128ème place, avec un score de 17,65%.

Le fait d’être innovant en 2019 lui  a valu d’être classé. Il a été même classé parmi les dix-huit économies qui ont surperformé l’innovation par rapport au PIB en 2019. Les actions innovantes comme l’innovate257, la compétition Prog257, le Yaga innovation challenge, le centre for innovation and entrepreneurship et le Burundi Innovation hub ne sont que des exemples pour justifier cette présence sur le podium des pays innovants.

Le pain sur la planche

C’est vrai, le Burundi connaît une floraison de nouvelles entreprises. Ce qui est très louable en soi, car toutes viennent avec l’idée de répondre à certains défis. Le hic est qu’en analysant la situation de plus près, plusieurs entreprises sont moins innovantes et ne font que copier les autres. Or, selon Olivier Suguru, président de l’association des industries du Burundi, un secteur industriel capable d’innover et d’apporter de solutions nouvelles est capable d’être compétitif sur le marché mondial, lutter efficacement contre la pauvreté et ainsi permettre un développement plus efficient.