Sur base des définitions du protectionnisme et du libre marché, notre collègue Lambert Nduwayezu estime que c’est ce dernier qui devra être privilégié par Burundi. 

Le dictionnaire Larousse définit le protectionnisme comme étant un système consistant à protéger l’économie d’un pays contre la concurrence étrangère au moyen de mesures tarifaires (droits de douane) et non tarifaires (quotas, contingents, normes, subventions à l’exportation). De ce fait nous entendons toutes les mesures prises par un Etat pour limiter toutes sortes d’importation afin de stimuler d’abord la production intérieure et ensuite les exportations. 

Cette politique de la protection des industries naissantes a poussé plusieurs pays à rester dans la pauvreté comme l’histoire l’a prouvé. Cette politique, qui, d’ailleurs est une politique hostile à la croissance économique, considère un Etat comme étant « Gendarme » ou « Providence » du fait qu’elle considère que la nature des choses ne peut pas créer son propre ordre. Les partisans du protectionnisme ou de l’interventionnisme étatique dans les affaires s’appuient sur cette « erreur ».

Et le libre marché  

Il peut être compris comme opposition du protectionnisme. Selon le Glossaire internationale le libre-échange, il correspond à une politique économique qui préconise de supprimer les restrictions douanières (tarifaire et non tarifaire) afin de laisser place à la libre circulation des biens et services entre les pays sans intervention des gouvernements. Ça devient donc l’application du principe libéral du « laisser faire » le marché et donc de supprimer les entraves, c’est-à-dire les interventions extérieures comme la fixation de quotas et de droits de douane, la limitation pure et simple des importations par l’État afin d’aboutir à la meilleure situation économique possible. 

Les partisans de cette politique restent optimistes et  soutiennent que le rôle des gouvernements doit se limiter seulement à la protection des droits de propriétés, assurer le respect des contrats et de la sécurité des peuples. Donc le rôle des gouvernements est d’assurer un état de droit 

Meilleur choix

Tom G Palmer,  dans son ouvrage  Peace, Love and Liberty trouve qu’avec la dignité et la liberté, les gens ont tendance d’aimer ce qu’on appelle « destruction créative », c’est à dire le fait de vouloir remplacer l’ancienne idée par la nouvelle. Confondre la Politique et l’Economie doit sûrement être une erreur. La politique doit assurer le respect de l’état de droit, la protection des propriétés privées et laisser le marché engendrer la croissance économique par la course à la recherche des profits plus maximaux en créant plus de valeur pour les bénéficiaires.

En résumé, embrasser le capitalisme de marché libre signifie embrasser la liberté de changer, d’innover, d’inventer. Embrasser ce système veut dire accepter le changement et respecter la liberté des autres de faire ce qu’ils veulent avec ce qui leur appartient. Ne jamais les contredire dans leurs choix et décisions, ne jamais les imposer de choisir ce qui est contraire à leur volonté. Les décisions politiques doivent tenir  compte de cet angle si elles visent la croissance économique globale. 

Le Burundi et  ses dirigeants doivent choisir la prospérité du pays entier et non le contraire. Ce choix doit être guidé par la moralité du capitalisme et le bien fondé du libre marché. Les décideurs doivent choisir la philosophie capitaliste, une philosophie de la paix et de la croissance.