Dans le classement du dix-septième rapport de la Banque mondiale Doing Business (Edition 2020) qui mesure la facilité pour faire des affaires dans 190 pays et les améliorations qui y ont été apportées entre mai 2018 et mai 2019, le Burundi et la RDC enregistre de timides avancées au moment où le Rwanda, bien que toujours deuxième au niveau africain, enregistre un recul de 9 places si l’on considère la dernière Edition 2019.
Pour faire ce classement, une série d’indicateurs est prise en compte. Ce sont la création d’entreprise, le permis de construire, l’accès à l’électricité, le titre de propriété, l’obtention de crédit, la protection des actionnaires minoritaires, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, le respect des contrats, le traitement de l’insolvabilité, l’ emploi de salariés, et les contrats avec l’État.
Burundi: quelles performances ?
Deux chiffres : Comme on le voit dans ce rapport, 11.175.378, telle est le nombre de la population burundaise. 280 USD est quant à lui le chiffre du Produit National Brut Habitant(PNB). Des chiffres qui valent la peine d’être soulignés pour se faire une petite idée du contexte dans lequel est évalué le climat des affaires au Burundi, du moins pour ce qui est du présent rapport.
Mais que nous renseigne ce rapport ? Soulignons tout d’abord une légère régression pour ce qui est de la création de l’entreprise. Ici, le pays est passé de 93,1% en 2019 à 92,9%. Un recul de 0,2%.
De même, il faut souligner une baisse de 1,8% dans l’obtention d’un permis de construire (il est passé à 55%) au moment où pour le rapport 2019, le score pour cet indicateur était de 56,8%. Pour ce qui est d’autres indicateurs, les scores restent inchangés. C’est notamment la facilité de faire des affaires (46,8%), l’obtention d’un permis de construire (55%), raccordement à l’électricité (26,4%), transfert de propriété (62,6%), protection des investisseurs minoritaires (34%), paiement des taxes et impôts (60,9%), commerce transfrontalier (47,3%), l’exécution des contrats (43%), et le règlement de l’insolvabilité (30,6%). Autant donc dire que malgré ces timides avancées, il reste beaucoup à faire pour améliorer le climat des affaires.
Du pain sur la planche dans la région des grands-lacs
Si le Burundi, de façon globale, enregistre une faible avancée en terme de classement, force est de constater que le chemin reste long pour de satisfaisantes performances. Pourquoi pas par exemple faire comme le Togo qui dans ce classement fait un bond en avant spectaculaire, celui de 40 places par rapport au classement 2019. Il y a donc du pain sur la planche. Les réformes ou leur poursuite doivent être menées.
Qui plus est, au niveau de l’Afrique des grands-lacs, s’il faut se réjouir du fait que le Rwanda reste parmi les dix premiers meilleurs élèves (deuxième place derrière l’ile Maurice), il faut déplorer qu’il enregistre un recul par rapport au classement de 2019. Alors qu’il occupait la 29 ème place en 2019, pour 2020, il ne se trouve qu’à la 38ème place. Un recul de 9 places qui, à ce qu’il paraît, est dû aux performances d’autres pays. Car dans le rapport, le pays de Kagame gagne des points en 6 six indicateurs et garde les mêmes scores par rapport au classement 2019. Il doit donc fait plus pour rester compétitif.
De son côté, même si la RDC gagne une petite place (183 contre 184 par rapport au classement 2019) en raison des performances en des indicateurs comme l’obtention d’un permis de construire » avec un gain de 6,5 points, le paiement de taxes et impôts » avec 1,5 points et la création d’entreprise » qui obtient 1,4% ; elle se trouve toujours parmi les mauvais élèves au niveau mondial. Dit concrètement, elle est parmi les 10 derniers. Elle doit donc faire mieux pour améliorer le climat des affaires et jouir par là des fruits de ses richesses (son sol sous-sol en particulier).