Face au chômage de plus en plus accru des jeunes de la RDC, notre collègue Bienfait Mubalama dénonce  une surtaxation qui n’épargne même pas les jeunes entreprises.   

Le chômage des jeunes congolais est un défi que connaissent ces derniers pour leur développement socioéconomique. Pour échapper aux conséquences du chômage, certains jeunes font recours à l’entrepreneuriat.

Mais, Amos Bisimwa, leader du mouvement TELEMA  regrette «  les taxes qui bloquent les initiatives entrepreneuriales  de jeunes entrepreneurs ». Que ça soit dans le secteur primaire ou dans le secteur secondaire de l’économie, les surtaxations obstruent la voie de l’émergence aux jeunes start-up, ajoute Bisimwa qui confie que dans le souci de vouloir comprendre pourquoi les entreprises sont surtaxées, son mouvement ainsi que d’autres  citoyens de la ville de Bukavu sont allés demander une séance d’explication à la Direction Générale des Impôts (DGI). La séance s’est soldée par une incompréhension, regrette-t-il, car les animateurs de la journée ont précisé que leur institution n’avait pas droit de prendre des mesures promotionnelles des jeunes entreprises, mais que leur rôle se limite à la collecte des impôts et taxes

Alors que sous d’autres cieux(les exemples ne manquent  pas), l’exonération est fixée à 100% pour les trois premières années d’une entreprise créée ou  à 50% des bénéfices réalisés au titre de 4eme et 5eme année d’activités d’une jeune entreprise ,  nous croyons que de telle mesures, si elles venaient a être prises chez nous,  cela inciterait à la création de plus d’entreprises, estime Bisimwa.

Que faire pour la libre entreprise ?

Pour la libre entreprise en RDC, l’Etat et toutes ses institutions devraient  mettre en place des mesures promotionnelles pour les jeunes entrepreneurs. Par exemple accorder 1 ou 2 ans au moins d’exonération aux entreprises nouvellement créées.  A défaut, l’Etat devrait effectuer des suivis permanents des collecteurs d’impôts et taxes pour éviter le désordre observé. Le paiement de taxes pourrait par exemple se faire à la banque et non entre les mains des collecteurs. 

Ou encore, les organisations accompagnant les innovations de jeunes pourraient  soutenir une partie des charges que doivent les jeunes entrepreneurs. Et malgré l’opinion selon laquelle les taxes sont payées pour construire le pays (ce qui n’est d’ailleurs pas  toujours vrai), elles ne doivent pas freiner le développement d’une catégorie de la population, celle des jeunes entrepreneurs.