Les entrepreneurs burundais font encore face à différents obstacles. Parmi ceux-là, le processus pour intégrer le secteur formel et travailler dans la légalité. Rencontre avec l’entrepreneur qui nous témoigne son calvaire.
Claude Nduwarugira est un entrepreneur burundais, à la tête d’une l’entreprise dénommée KANDI sprl. L’entreprise transforme l’eau naturelle en eau minérale et produit un malt naturel à partir de l’éleusine et du sorgho. Le processus pour intégrer le secteur formel a démarréle 17 septembre 2018, avec l’enregistrement à l’API.
À l’agence de promotion des investissements, l’entreprise a payé 40 000 FBu pour l’enregistrement. Cet entrepreneur à la tête de cette entreprise affirme que ce n’était pas facile pour avoir ces frais. « Ils ont été glanés par les membres fondateurs de l’entreprise, pour pouvoir être enregistré afin de concrétiser notre rêve ». Ainsi, pour Claude, il plaide soit pour la réduction de ces frais, soit purement et simplement de leur suppression, afin de permettre à beaucoup de jeunes passionnés de l’entreprenariat, à s’y lancer sans entrave.
Ce n’était pas suffisant…
Après l’enregistrement, ce n’était pas suffisant. L’entreprise était enregistrée avecle droit de travailler, mais devait chercher d’autres autorisations. Entre autres, l’autorisation d’implantation au Burundi. Ils ont dû toquer au ministère du commerce et de l’industrie. « J’ai écrit au ministre en septembre, et nous a autorisés à travailler le 26 novembre 2018 ». C’est-à-dire que presque pendant 3 mois, l’entreprise n’était pas légalement autorisée à travailler. Après l’autorisation du ministère, comme ils sont dans la transformation de l’eau et des jus, c’était au tour du bureau burundais de normalisation.
Calvaire à la BBN
Pour, l’API les a beaucoup aidés, car chez eux, c’était rapide. Après le payement, ils ont été enregistrés en moins de 24 heures. Ainsi, ils ont eu droit au registre du commerce et au numéro d’identification financière (NIF).Au BBN, ça a été le calvaire. Premièrement, les prix des certificats sont exorbitants. En plus de la cherté, il y a une lenteur notoire. « À la BBN, j’ai longtemps attendu, car il n’avait pas de norme standard de fabrication de notre produit » explique Claude. La raison avancée était que pour ce malt naturel, ils étaient les premiers à le transformer. « J’ai dû faire moi-même des recherches pour trouver cette norme standard internationale et je l’ai trouvé en Ouganda. Comme il y a complémentarité des bureaux BBN, c’est moi-même qui est allé jusqu’en Ouganda pour l’acheter et l’amener à la BBN pour approbation » renchéri encore Claude. Voilà comment il a eu l’autorisation pour commencer les transformations. Il a dû aussi payer d’autres frais d’analyse microbiologique et physico-chimique pour que ce maltpuisse être admis sur le marché, et a attendu une année pourpouvoir avoir le certificat de vente.Pour Claude, payer le ticket d’avion, échanger les francs burundais en monnaie étrangère, payer le séjour, pour un travail qui devrait être fait par la BBN, n’était pas chose facile. Face à toutes ces entraves, Claude s’aligne à l’objectif de la campagne Birashoboka, en plaidant l’élimination de tous ces obstacles, pour la libre-entreprise. Plus de détails sur KANDI sprl, cliquez ici.