Alors que le code du travail burundais stipule que tout travailleur doit jouir les services sociaux de l’entreprise où il travaille, notre collègue Ferdinand Mbonihankuye dénonce les cas de violation de la loi par certaines entreprises privées.
Les entreprises privées paient mieux par rapport aux publiques. Oui c’est vrai et c’est une bonne chose. Toutefois, certaines pratiques viennent entamer la réputation de certaines de ces entreprises.
Ainsi, il n’est pas rare d’entendre des employés malades mais dont le droit de rentrer et se faire soigner leur est refusé. C’est sans oublier d’autres cas comme la cotisation dans les institutions de sécurité sociale qui reste toujours problématique.
Et ce n’est pas tout
Jonas est un employé de l’une des sociétés privées de gardiennage. Il vient de passer plus d’une année sans contrat et sans carte d’assurance maladie : « Ils nous crèvent lentement. Il y en a même qui sont licenciés sans indemnisation ». Les employés qui vivent de ce calvaire sont légion au Burundi et tirent une sonnette d’alarme.
Un exemple parmi beaucoup d’autres qui prouve que la sécurité sociale des employés et la protection de leur vie ne sont pas suffisamment prises en considération. Certains employeurs ont tendance à se préoccuper surtout de l’élan et des aspects de leurs produits de leurs entreprises plutôt que la vie des employés, oubliant que sans ces derniers, les entreprises n’existeraient tout simplement pas.
« Il n’y a ni richesse ni force que d’hommes»
L’employé est un pilier de l’entreprise. Et il convient de rappeler que cette dernière ne réussit que grâce à la force des employés en bonne santé.
La venue des entreprises privées sur le marché concurrentiel est ce qu’il y a plus souhaitable. Toutefois, le débat ne doit pas être seulement salarial. Il doit aussi concerner les conditions de travail des employés.
D’où la nécessité d’une réponse politique intelligente qui inciterait les acteurs des entreprises privées à donner de l’importance à la vie des employés et à leur sécurité.