Le taux de pénétration d’Internet est passé de zéro en 1996 à 8,20 % en 2015. L’utilisation de la téléphonie mobile grandissant avec à peu près 50 % de la population possédant un téléphone portable en 2016, l’internet n’a pas arrêté sa conquête. Une bonne chose selon notre collègue Arnaud Favina qui souligne cependant que l’utilisation non modérée des réseaux sociaux risque de faire voir le revers de la médaille dans certains bureaux de service.
Après 2015, il y a eu un switch vers les réseaux sociaux à la recherche de l’information. Jour après jour cela est devenu aussi un mode de vie. Téri*, une jeune étudiante, m’a confié qu’il lui est désormais difficile de tenir longtemps sans son smartphone ou son portable connecté. Même dans les rencontres familiales, elle ne s’éloigne pas de son smartphone, n’en déplaise aux parents qui s’habituent mal à cette jeunesse irrespectueuse selon eux. Comme Téri, d’autres milliers de jeunes raffolent les réseaux sociaux en l’occurrence, le WhatsApp, le Facebook, Instagram et Twitter. Vue sous un autre angle, même si dans certains recoins, la société peine à s’y habituer, ça a déjà créé pas mal d’emploi dans la téléphonie notamment.
Couteau à double tranchant
A l’image décrit dans la théorie de la vitre brisée selon l’économiste libertarien américain Henry Hazlitt, l’image d’un employé qui garde ses yeux rivés sur son écran à chatter, à liker, à poster certaines facettes de sa vie, ses joies et peines, ses réussites et ses échecs, bref ses états d’âme devrait faire juger de la pertinence de l’acte. En utilisant ces réseaux sociaux à longueur de journée, force est de constater qu’on ajoute une autre feuille de laurier au secteur en plein essor que sont les technologies de l’information et de la communication. Mais si, sur les 8 heures de services, on est permis de voir tous les statuts de nos contacts sur WhatsApp, créer des amitiés sur Facebook, si tel n’est pas notre orientation de travail, quand va-t-on travailler ? Si chaque employeur ne pousse pas ses employés à maximiser leur temps de travail pour une performance inégalée, basé sur la créativité, l’internet nous aura permis de faire du marche sur place dans nos entreprises.
Pour une utilisation modérée des réseaux sociaux
Dans le code du travail, certaines clauses requièrent du règlement intérieur de l’entreprise. Cela étant, si une entreprise décide d’interdire l’usage des réseaux sociaux dans les heures de service sauf pour les chargés de la communication, il pourrait le faire sans ambage. Si par exemple, à l’arrivée au service, chacun doit mettre son smartphone dans une case, les huit heures de service seraient mis à profit au maximum. Cette liberté de rester sur les réseaux sociaux pendant les heures de travail prive la production à l’entreprise. Rectifier le tir, c’est ce que doivent faire nos entreprises pour plus d’efficacité.