Présentant jeudi le 25 juillet 2019  le bilan de l’Agence Burundais pour la Promotion des Investissements (API), Leonard Sentore, le patron de l’agence annoncera  un chiffre qui a de quoi impressionner: pour les seuls trois mois (d’avril à juin 2019), 4080  entreprises ont   été créées.  Notre   collègue Patrick Nimpagaritse, soulignant  la persistance des défis, trouve que ce bilan est à mettre en partie au crédit de la campagne Birashoboka.  

Les 4080 entreprises créées  pour les seuls trois mois de 2019 constituent  un chiffre de loin supérieur à celui de 2018. Selon  Sentore, pour la même période, elles ont été 842 entreprises  à être créées en 2018. Un bilan en quelque sorte reluisant et qui n’est pas,  si ça se trouve, étranger à la campagne Birashoboka. 

Mais comment ?

Depuis  janvier 2019, il est une campagne qui  a comme cheval de bataille, comme un leitmotiv, la libre-entreprise à travers une  réduction de la réglementation au Burundi. J’ai nommé la Campagne Birashoboka.  Et pour y arriver, des campagnes de sensibilisation en vue des réformes pour la réduction des exigences lors des processus de  création d’une entreprise sont à mettre à l’actif de cette campagne initiée par le Centre pour le développement des entreprises dans la région des grands lacs. Une campagne dont  les objectifs s’inscrivent entre autres dans la promotion de la libre entreprise. 

 Après  7 mois de campagne, il n’est donc pas  étonnant que des fruits soient déjà là. Qui plus est, cette multiplication d’entreprises nouvellement créées est aussi à  mettre au crédit de la diminution des frais d’enregistrement (de 140 mille Fbu à 40 mille Fbu), l’autre impact de la campagne. Une preuve des plus éloquente donc que cette campagne   est venue à point nommé dans un pays comme le Burundi où les entreprises ont plus que jamais besoin d’être boostées.

Des défis subsistent tout de même.

 Il faut d’emblée le reconnaître. Cette multiplication des entreprises est plus qu’une nécessité pour le développement des initiatives entrepreneurial. Surtout que ce sont ces dernières qui  font prospérer les Etats.  

Toutefois, force est de constater qu’au pays de Mwezi, cette multitude d’entreprises n’a pas encore produit des résultats en terme de réussite économique. Car nombreux sont beaucoup d’entreprises  qui restent au stade embryonnaire avec comme cause le climat des affaires toujours pas propices. Ce dernier est dû notamment à une fiscalité qui s’avère être comme une montagne russe pour les entreprises naissantes,  le manque de financement ainsi qu’un contexte politique ne favorisant pas les affaires.  

Des défis donc qu’il convient de relever pour renforcer  ces entreprises créées pour in fine  changer la donne.