Au Burundi, l’entrepreneuriat fait face aux différentes barrières qui handicapent la libre entreprise. Malgré cela, la situation se bonifie timidement et progressivement. Notre collègue Gilbert Nkurunziza a rencontré le responsable du BEDC qui se réjouit de l’impact de la campagne Birashoboka.
Euphrem Ndayikeje est un jeune entrepreneur dirigeant une entreprise des jeunes dénommée Burundi bw’Ejo Development Center (BEDC) qui a comme slogan « Tous ensemble, construisons notre avenir ». Localisée à Bujumbura sur la route vers l’aéroport, le BEDC a ouvert ses portes en avril 2016. Elle produit principalement du gingembre, de la coriandre, etc.
C’est au début de l’année 2019 que le Centre for Development and Enterprises Great Lakes a lancé la campagne Birashoboka (c’est possible). Depuis lors, les fruits de ladite campagne sont palpables. Son impact est sans précédent, témoigne-t-il.
«Je considère la campagne Birashoboka comme un espoir pour le développement des initiatives des associations et coopératives. D’ailleurs, les entrepreneurs débutants y trouvent l’occasion de lancer l’appel aux décideurs pour la promotion de leurs activités et le bon fonctionnement de petites entreprises», confie Euphrem Ndayikeje, Directeur-Gérant de l’entreprise BEDC.
La campagne Birashoboka est une initiative non négligeable qui contribue dans le développement du Burundi. Elle a besoin d’un encouragement considérable.
«La campagne Birashoboka a une vision d’accompagner et d’aider les petites et moyennes entreprises pour quitter l’informel vers le formel mais surtout et avant tout, la réduction des barrières pour l’enregistrement des entreprises», précise Euphrem Ndayikeje.
Il y a toujours à faire
Malgré l’amélioration témoigne-t-il, la réglementation constitue une barrière qui entrave l’épanouissement des entrepreneurs débutants. Avec l’appui de ladite campagne, il espère l’amélioration au fil du temps : «rien n’est impossible ».
À l’instar du CDE Great Lakes qui encourage incessamment l’entrepreneuriat et la libre entreprise, le Directeur du BEDC sait gré de cette philosophie. De ce fait, il conseille à d’autres jeunes de lui emboîter le pas en initiant des activités entrepreneuriales.
«Les jeunes burundais devraient essayer l’entrepreneuriat ou bien s’associer à des coopératives. Ils doivent être conscients que l’État n’est plus capable d’embaucher tout le monde », souligne-t-il.En s’appuyant sur la campagne Birashoboka, Euphrem espère que les agences de régulation réduiront les exigences pour démarrer légalement une entreprise.