Le secteur énergétique est une clé du développement socio-économique pour tout pays. Il est difficile de concevoir le développement durable sans penser à mettre l’accent particulier sur l’accès universel de l’énergie. Notre collègue Gilbert Nkurunziza appelle les décideurs burundais à s’inspirer de l’exemple tanzanien.

La Tanzanie l’a bien compris. D’ici 2021, elle planifie de donner l’accès à l’énergie électrique à tous les villages du pays, c’est dans la perspective de l’alimentation des zones reculées des milieux ruraux.

Le Plan National de Développement du Burundi montre que 52,1% des ménages urbains contre 2% des ménages ruraux ont accès à l’électricité. De façon globale, 7% des ménages burundais sont alimentés en énergie électrique.

L’électrification est sans doute un facteur indispensable de lutte contre la pauvreté, l’énergie est quasi-synonyme du développement. On déclare qu’un pays est développé ou en marche vers le développement en tenant compte dans un premier temps, du niveau d’accès de la population à l’énergie électrique.

Les énergies traditionnelles (bois, charbon de bois,…) sont celles qui dominent le secteur énergétique surtout dans le chauffage et la cuisson des aliments.

L’art d’imitation parfois utile

Le taux d’accès à l’énergie de la population burundaise est inférieur à 10% contre la moyenne de 37,4% en Afrique subsaharienne. L’accès de la population à l’énergie de façon globale est probablement le moteur du développement économique et social. Malheureusement, le Burundi figure parmi les pays en retard dans le monde en matière de l’énergie.  

Le Burundi est l’un des pays moins développés de la planète. Par contre, le sous-développement n’est pas éternel. Il est difficile de penser au développement durable  sans toutefois cogiter à l’énergie, son moteur principal.

Il y a à faire…

Le problème est clair et ne peut pas persister éternellement. Naturellement, le Burundi compte plus ou moins neuf mois de précipitations pendant toute l’année. Il comporte des rivières innombrables, celles susceptibles d’abriter des centrales hydro-électriques.

Il faut que les décideurs pensent aux lois favorisant des politiques d’augmentation à long terme de la production énergétique.

En attendant, les énergies nouvelles et renouvelables peuvent pallier à cette problématique.

Pour rappel, l’Agence Burundaise de l’Électrification Rurale (ABER) a pour mission : la planification, la réalisation des études et l’exécution des projets d’électrification des centres ruraux, des villages, des centres de négoces, etc.

Certainement le programme est clair, que l’ABER continue dans ce sens.

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