Le blogueur Arthur Bizimana appelle à l’investissement dans la transformation laitière. Il assure que cette dernière peut réduire considérablement le chômage. Explications.
Sur les 27 centres de production de lait officiellement connus au Burundi, hormis la production du lait des ménages, seules 10 d’entre eux peuvent prétendre avoir un marché d’écoulement stable.
Ici, on peut alors se demander où va cette production restant si on sait que le lait non transformé, est un aliment fragile, car périssable en un petit laps de temps si elle n’est pas conservée dans des conditions sanitaires très strictes?
Sa transformation, une piste de solution?
En 2016, une entreprise de transformation du lait connue sous le nom de Modern Dairy Burundi mais opérant sous la marque commerciale de « Natura » a vu le jour à Bujumbura. http://mdbnatura.com/ Cette entreprise a une capacité de production de 40.000 litres de lait stérilisé par jour, conservable pendant une durée minimale de six mois sans devoir recourir au réfrigérateur. Elle emploie 55 personnes
C’est la même entreprise qui achète la production du lait de ces 10 centres de productions de lait. Une opportunité que les éleveurs burundais et les chercheurs d’emploi avaient manqué depuis longtemps
Et si de telles opportunités foisonneraient… .
Avec la transformation du lait par «Natura», force est de saluer le pas déjà franchi. Mais, un grand travail reste à faire pour transformer la production de ces 17 centres de productions de lait reliquat, à ajouter ainsi celle des ménages.
J’appelle les investisseurs à s’intéresser à ce secteur de la transformation laitière. Ils n’auront pas de quoi s’inquiéter. La matière première est suffisante pour approvisionner leurs entreprises. Les entreprises créées vont acheter la production de ces autres centres de production de lait et celle des ménages.
Lait transformé, ça résoudra le défi de la conservation, challenge majeur pour la commercialisation de ce produit. Ambition, substituer les produits laitiers étrangers par les produits laitiers « made in Burundi ». Et ensuite exporter, aller faire de la compétition avec d’autres pays de l’EAC car le marché est libre et étendu jusqu’aux six pays de l’EAC, rappelons-le.
Il faut alors en profiter et équilibrer la balance commerciale qui, pour le moment, reste déficitaire. Pour l’équilibrer, Cela nécessitera la diversification des produits exportés parmi lesquels les produits laitiers, surtout que le temps est à la complémentarité plus qu’à l’opposition. Et les entreprises créées vont contribuer à régler la question du chômage qui tient à cœur pas mal des jeunes burundais.