Hormis la fabrication du vin de banane, la transformation des fruits est une préoccupation très récente au Burundi. Le blogueur Kevin Ndihokubwayo appelle les Burundais à s’intéresser à ce secteur. «Il peut contribuer à la promotion de l’industrie et de l’entrepreneuriat».

Selon une étude réalisée par l’IDEC en Août 2017, le secteur de la transformation des fruits n’est pas encore développé au Burundi. Le peu d’unités fonctionnelles existantes se concentrent en mairie de Bujumbura.

Les principaux produits finis issus de la transformation des fruits sont entre autres les boissons, les sirops et les confitures. De tous ces produits, les jus constituent les produits fruitiers transformés les plus connus au Burundi.

D’après toujours cette étude de l’IDEC, sur les dix dernières années,  un bon nombre d’unités de transformation du maracuja et de l’ananas en jus/ et ou en confiture ont été créées.

Néanmoins, les jus produits et vendus localement sont très chers compte tenu du pouvoir d’achat des consommateurs burundais. A titre illustratif, ces jus sont fungs tea, jus de maracuja, jus d’ananas, jus de betterave et jus de fraise. Les prix moyen de ces jus sont respectivement, 1200 Fbu, 1200 Fbu, 1000 Fbu, 1200 Fbu et 1000 Fbu.

Et pourtant…

Le secteur des fruits au Burundi dispose d’un grand potentiel lié à une diversité de fruits cultivés sur tout le territoire national. Plus d’une dizaine  de types de fruits sont cultivables dans toutes les régions naturelles du pays. A cette diversité de fruits cultivables s’ajoutent la disponibilité des terres à exploiter.

Que faire alors ?

La cherté de ces jus est due au prix élevé de la matière première et des ingrédients utilisés dans le processus de transformation. Peut-être aussi à une faible concurrence.

Pour faire face à cette cherté, la transformation devrait être encouragée dans les régions où la matière première est disponible en grande quantité. Cela pour éviter un coût de production très élevé, et partant, un prix de vente très élevé par rapport au pouvoir d’achat des consommateurs.

En plus, le problème de qualité reste posé.  Il existe des normes de qualité exigées aux produits à exporter qui ne sont pas encore mises en œuvre par les unités locales au Burundi.

C’est pourquoi j’invite tous les parties prenantes dans ce secteur, de se spécialiser en la matière. Le résultat de cette spécialisation sera la promotion de l’exportation de nos jus.

Je trouve qu’il est plus ce que nécessaire d’aider les investisseurs potentiels dans ce domaine afin de quitter la production artisanale pour s’orienter vers l’industriel.

Eh bien! Etant aussi jeune, j’encourage les autres à adhérer dans des associations d’auto-développement, à s’intéresser à ce secteur comme entrepreneurs, vu que l’emploi se fait rare ces derniers jours. Cela fera accroître nos capacités de créer d’emplois.

Il faut  faire référence aux modèles qui ont réussi comme FRUITO et ASHIBU et autres afin d’en  tirer des leçons. On apprend des autres après tout.

Et enfin, un accès au crédit bancaire notamment pour les unités de transformation des fruits serait salutaire.