La croissance démographique pèse lourdement sur les terres cultivables et par ricochet sur la disponibilité alimentaire. Pourtant, le regroupement des familles dans des villages peut libérer des terres cultivables. Pour le blogueur Arthur Bizimana, la terre n’est pas la seule source de revenus.
Les projections démographiques disponibles montrent que la population burundaise est en constante augmentation. .
Les répercussions de cette pression démographique sont énormes. Les premières se reflètent sur la réduction de l’espace cultivable, du rendement et par voie de conséquence de l’offre agricole face à une demande sans cesse croissante. La deuxième conséquence est que ce phénomène provoque la destruction du tissu social. Les chiffres sont éloquents. 80% des affaires pendantes devant les tribunaux sont des conflits fonciers
Gihanga, un exemple…
Dans une société contemporaine, une population sans cesse croissante est conduite à réagir face aux difficultés de l’offre de nourriture. Un pays comme le nôtre où chacun construit comme bon lui semble, ce phénomène réduit la superficie domaniale. Cependant, l’agriculture burundaise est restée traditionnelle avec la terre comme facteur déterminant.
Un net changement est nécessaire. Le regroupement des familles dans les villages s’avère nécessaire pour étendre les terres cultivables. Cette concentration va non seulement libérer des terres arables mais aussi développer d’autres activités de gagne-pain dont le commerce. Ici on peut citer un marché qui se tient tous les jours et dont les commerçants deviennent des contribuables, etc. Gihanga en est un exemple évident du village où cette politique semble avoir réussi.
Et d’ajouter que les villages ont davantage la chance de bénéficier de l’électricité que ces petites maisons éparpillées dans les montagnes. Or, l’électricité reste la base de plusieurs métiers notamment la soudure, la coiffure, les pâtisseries etc., alternatifs à l’agriculture.
La terre n’est pas la seule source de revenus. Les conflits fonciers seraient relégués au passé suite à la création d’autres opportunités.