Dans le cadre de sa campagne pour la réduction des barrières à l’entrepreneuriat et à la création des comptes auprès des banques, le Centre for Developement and Enterprises Great Lakes vous présente le deuxième article.
Cargèle Havyarimana est un entrepreneur vivant en commune de Rumonge (sud du pays). Avec ses amis, il a investi dans la production de l’huile de palme. Ils travaillent en une sorte de coopérative.
«Nous avons pensé à un projet réalisable qui peut nous aider à faire vivre nos familles. Nous avons mis nos moyens ensemble pour constituer un capital». Ils ont commencé avec un montant de 12 millions de Fbu.
Cependant, ils ont du mal à constituer l’argent dont ils ont besoin pour leur projet. Ainsi, ils demandent au gouvernement de créer un environnement favorable pour que ce projet puisse aboutir.
Cargèle Havyarimana indique qu’ils ne sont pas en mesure de se procurer un moulin et des couvertures pour l’atelier. Ce serait dommage si ce projet tombait en faillite. Il fait vivre plusieurs familles.
Il faut une microfinance…
Ils s’acquittent régulièrement des taxes et impôts auprès de la commune. Et de lâcher : «Ainsi, l’administration devrait intercéder en notre faveur auprès des microfinances pour que nous accédions aux crédits ». Cependant, il faut que le rôle du gouvernement se limite au niveau de la régulation. Cela leur permettra de revoir à la hausse le capital.
Il appelle ceux qui produisent l’huile de palme comme eux dans leur localité de cesser de travailler en solo. «C’est contreproductif. Ils faut que nous changions de stratégies et que nous travaillions en communautarisme».
Cet entrepreneur assure qu’ils ont créé un compte à une microfinance au chef-lieu de la commune. «C’est très loin, c’est à 2h30 minutes à pied». Il voudrait que la commune leur approche une microfinance. «Qu’elle soit implantée par exemple à Kukiyagayaga, c’est près de chez nous».
Cargèle Havyarimana demande aux forces de l’ordre d’assurer convenablement la sécurité. Pendant l’exercice de leur travail, ils font face à différentes difficultés. Quand un policier est dans l’entourage, ça rassure. «Tout entrepreneur souhaite travailler dans la quiétude».
Les entrepreneurs burundais méritent une politique de promotion de leurs initiatives. Notamment par la voie des subventions, l’accès aux crédits, des facilités dans la création et l’enregistrement de leurs entreprises.