Quiconque remarque le développement du commerce ambulant aussi bien en plein cœur de la capitale Bujumbura que dans les communes périphériques. Ceux qui l’exercent ont toujours à faire aux policiers. Le blogueur Prosper Niyonkuru rappelle que ce commerce est légal et recommande aux commerçants ambulants de se faire enregistrer.

. Ils font l’objet de la chasse dans les rues de Bujumbura. C’est un véritable jeu de cache-cache entre policiers et  vendeurs au centre-ville.

Cependant, ce commerce semble incarner d’un côté la liberté aux yeux de ceux qui le pratiquent et de l’autre la joie pour des facilités qu’il présente aux bénéficiaires. Ceux-ci n’ont pas besoin de parcourir des kilomètres vers le marché. Ils achètent tout ce dont ils ont besoin sur leur passage.

Témoignages des bénéficiaires   

Joséphine, une femme habitant au quartier Rohero II en commune Mukaza, fait savoir qu’elle profite beaucoup du  commerce ambulant.  , elle avait l’habitude de s’y rendre pour l’achat des fruits et des légumes. «De chez moi jusqu’au grenier, c’était une porte à côté. Je n’avais même pas besoin de prendre un taxi».  

Quand ses occupants ont été interdits d’y exercer, Mme Joséphine a galéré. «Les vendeurs n’ont pas aussitôt débuté le commerce ambulant dans les rues». L’adaptation a été très difficile. Il n’y a pas une alimentation dans les environs de chez elle où elle pouvait se procurait des fruits et légumes.

Le développement du commerce ambulant a été une aubaine pour elle. «Au lieu que ce soit moi qui vais les chercher au marché, les commerçants viennent vers moi». Consommatrice, je salue cette nouvelle forme de commerce car je gagne doublement. «Je ne dépense pas beaucoup en termes de déplacement. Et de plus, les fruits s’achètent moins chers par rapport au marché».

Pierre de Nyakabiga abonde dans le même sens : «C’est grâce aux vendeurs ambulants que je trouve de belles chaussures. Non seulement je les acquiers à vil prix qu’au marché mais aussi je m’en procure quand je le veux surtout en ce moment où des marchés ont fermé leurs portes».

Même les commerçants s’en réjouissent même s’ils bravent tout de même la confiscation de leurs marchandises. Le commerce ambulant leur présente beaucoup d’avantages. Avec un capital «minable», ils lancent du petit commerce. Ainsi, ils font vivre avec les leurs.

Un enregistrement est nécessaire  

C’est le cas de Jeannette, vendeuse de fruits dans les environs du site de l’ancien marché central de Bujumbura : «Je n’avais pas les moyens de louer un stand dans un marché. Pourtant, j’avais besoin de nourrir ma famille chaque jour. En plus, mes enfants ont besoin du matériel scolaire».

Cette veuve de 43 ans habitante du quartier Mugoboka a emprunté à sa sœur 20 mille Fbu. «Depuis août de l’année passée, je pourvois seule aux besoins de mes trois enfants». Jeannette fait savoir que cette indépendance financière lui confère une liberté.

J’en appelle à une bonne organisation du commerce ambulant. D’une part, les policiers doivent veiller au respect de la loi. Ce type de commerce est permis au Burundi. Au lieu de persécuter les commerçants, les forces de l’ordre doivent assurer la sécurité de leurs biens.

D’autre part, les commerçants concernés ont l’obligation de s’enregistrer à la mairie. Chacun doit se munir un extrait du registre du commerce ambulant. Surtout que ce n’est pas difficile d’en avoir,