Le phénomène du chômage semble ne pas avoir de solutions. Il est récurrent aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Le blogueur Pierre-Claver Banyankiye propose la diminution des impôts et l’initiation des programmes permettant un échange entre les milieux d’enseignement et professionnel.
A la veille de la journée internationale du travail, le Burundi fait face à un chômage des jeunes alarmant. Dans une déclaration sortie par la Parcem à cette occasion, plus de 58% de jeunes sont au chômage. Une moyenne de 55,2% en milieu rural et 65,4% dans le milieu urbain sont au chômage. Ce problème est avant tout un frein au développement et à la croissance.
L’Etat est le premier acteur à trouver de solutions adéquates. Il doit d’abord alléger la fiscalité des entreprises pour encourager les entrepreneurs à investir et ainsi favoriser la création d’emplois. Plutôt que de laisser les jeunes aux portes des entreprises, il vaut mieux les encourager à créer leurs propres emplois.
Des entreprises en difficultés ne peuvent pas se permettre d’en créer. Je ne doute pas que les impôts sur les bénéfices des entreprises ont un impact sur les décisions des investisseurs et par conséquent sur la croissance économique et l’emploi.
A mon avis, une pression fiscale dissuade les investisseurs étrangers, fait fuir les investisseurs nationaux, freine toute initiative entrepreneuriale. A l’inverse, les politiques fiscales plus souples et favorables élargissent l’assiette en attirant des entrepreneurs étrangers. Elles encouragent également les investisseurs nationaux et en stimulant la création d’entreprises, ce qui entraîne la création de l’emploi et par conséquent la réduction du chômage.
En effet, la réduction des impôts aura l’effet sur l’épargne des entreprises. Le bénéfice qu’une entreprise choisit de conserver en épargne implique des investissements futurs qui génèrent de nouveaux flux de revenus pour les employés actuels et futurs. L’impôt sur les sociétés équivaut donc à une réduction de tous ces flux de revenus.
Inciter les jeuner à entreprendre
La formation ne prépare pas suffisamment les jeunes aux réalités du monde du travail. Pour pallier ce problème, les actions concrètes devraient être mises en œuvre pour mieux préparer les jeunes. L’enjeu est d’intégrer dans le contenu des programmes scolaires cette découverte du monde professionnel.
Il s’agit surtout d’éveiller la curiosité des jeunes, leur présenter la richesse et la diversité des métiers, faire tomber certains préjugés mais aussi certains idéaux sur le monde du travail. En plus, je propose la création des interactions entre le monde de l’enseignement et le monde du travail l’intermédiaire du stage professionnel. Espérant qu’en fin de cursus, ces jeunes seraient capables de bien définir leurs projets professionnels en connaissance de cause et de s’intégrer plus facilement dans la vie professionnelle.
Je constate que l’entrepreneuriat séduit de plus en plus de jeunes. Face à ce constat, les dispositifs d’accompagnement doivent être mises en place au sein des établissements d’enseignement secondaire et supérieur. Je citerais, la création des clubs d’entrepreneuriat, des jeux concours de création d’entreprises et les incubateurs d’entreprises naissantes.
Sans doute, les connaissances et les expériences acquises permettront à ces jeunes de développer leurs capacités à être porteurs de projet, pour leurs propres entreprises ou pour celles dans lesquelles ils travailleront. La création d’entreprises constitue une issue pour sortir du chômage.