La blogueuse Fleurette Habonimana fustige le clientélisme, le favoritisme, etc., dans le recrutement. Elle décrit cette pratique comme une barrière à la liberté individuelle et à la prospérité. Elle prône la considération des mérites dans l’octroi de l’emploi.   

De nos jours, la prise en compte de la méritocratie dans l’accession à presque toutes les positions socioprofessionnelles a fortement reculé. Le mérite n’est plus une condition sine qua non pour accéder à tel ou tel autre poste. C’est le clientélisme qui est de mise. Nous avons tous besoin de croire à un monde juste où nos efforts seront récompensés à leur juste valeur. Quand on donne une chance à un individu de démontrer ses capacités, c’est en quelque sorte promouvoir sa liberté individuelle.

Normalement, il ne devait pas y avoir une sorte de discrimination compte tenu de son origine sociale. On devrait miser sur une sélection qui s’inscrit en dehors de toute considération sociale, ethnique, régionale, clanique ou tribale. Par contre, il faudrait porter un regard critique sur les compétences de la personne en question.

La plupart de gens se lamentent jour et nuit comme quoi leurs candidatures sont rejetées du fait de leurs origines sociales. Certes, leurs arguments sont fondés quelque fois. Je ne suis pas une avocate du diable. Mais je reconnais que le mérite individuel doit primer sur ces différentes considérations sans fondement.

La liberté individuelle ne doit pas être engloutie par ce genre de jugement a priori. Si on affecte des individus dans des postes par clientélisme, ils ne pourront pas être productifs. C’est comme donner des perles à des cochons. L’institution qui va les héberger ne pourra pas prospérer. S’il faut embaucher quelqu’un parce que vous êtes d’une même commune ou colline, c’est en quelque sorte une aberration. Cette pratique est à éradiquer. Elle fascine et infléchit la liberté individuelle.

Les individus ne doivent pas être assujettis du fait de leurs origines sociales ou de leur appartenance idéologique. La méritocratie est un préalable pour réduire les barrières à la prospérité. Le mérite individuel avant tout !

«Un ouvrier à la machine qui lui faut… ! »

Lorsqu’un individu est affecté à une position qu’il mérite, sa tâche devient facile. Il va travailler à bon escient. «Un ouvrier à la machine qui lui faut » disait Taylor, un ingénieur américain à l’origine de l’organisation scientifique du travail.

La société devrait permettre aux gens d’exaucer leurs aspirations. Autrement dit, elle devrait leur permettre d’étendre leurs talents et leurs capacités pour le grand bien de tous. De toutes les façons, nous aspirons à la reconnaissance de nos efforts. Il ne faut pas que les individus soient indûment favorisés sans rapport avec leurs propres compétences. Par ricochet, il ne faut pas que la mobilité sociale se concentre autour d’une aristocratie familiale ou clientéliste. C’est mieux de donner la chance aux autres.

Si nous aspirons à une société libre, le mérite ne doit pas être ignoré. Nous devons le promouvoir à tout prix. Je propose aussi un renforcement effectif des entretiens d’embauche. Ceux-ci permettraient de pondre un candidat qui le mérite. Ainsi, la liberté individuelle sera promue. Car «Il ne s’agit pas de tuer la liberté individuelle mais de la socialiser » disait Pierre Proudhon, un économiste français.