Minerais de toutes sortes et hydrocarbures foisonnent dans la région des Grands lacs. Pourtant, ils ne profitent pas aux habitants de cette région. Le blogueur Cédric Bahimpundu préconise la limitation du pouvoir des Etats dans la gestion du secteur minier.
Dans la logique normale des choses, cette région devrait être des plus prospères. Des usines de transformation et retombées positives qui en découlent devraient être pléthoriques. Idéalement, le niveau de vie devrait y être meilleur.
Malheureusement, la réalité offre un théâtre aux décors tragiques. Choléra, malnutrition, structures de santé vétustes, bref, des maux du monde y pullulent.
Tout sauf une fatalité
Cette situation n’est pourtant pas un destin ni un fait immuable. Cette malédiction vient, à mon sens, de la main de l’État dans la gestion de ces dernières. En effet, l’État, en s’adjugeant le monopole dans l’exploitation et la commercialisation des matières premières, finit dans des dérives.
Fort des milliards amassés dans ce trafic, il déconsidère la voix du mandant. D’où le clientélisme politique et d’autres sales manœuvres. Au bout du tunnel, la corruption s’érige en mode de gouvernance. L’Etat créé des frustrations et il s’en suit des guerres et autres maux. La République Démocratique du Congo en est le prototype.
Diversifier les sources de revenus
On le voit souvent dans les pays victimes de cette malédiction. Une bonne partie des revenus nationaux proviennent de l’exploitation des matières premières. Une dépendance qui n’arrange pas ces pays. Ils ne détiennent pas du pouvoir sur le marché des cours de ces matières. Pour ce, c’est la catastrophe, une crise économique, en cas de la chute de prix.
A mon avis, lorsque d’autres secteurs ne sont pas développés, les pays dépendants entièrement de leurs minerais se retrouvent fragilisés.
Je suggère que le secteur minier soit libéralisé pour plus de concurrence et que tous les secteurs attirent l’attention des décideurs. Le cas échéant, notre région des Grands Lacs ne manquera pas se développer.