Le Burundi a basculé dans le système universitaire de Bologne depuis 2012. Cette réforme implique nécessairement l’existence d’un 2ème cycle de l’enseignement supérieur. Pour le blogueur Lambert Hakuziyaremye, tant que le pays n’investit pas dans l’enseignement, la liberté reste un rêve.
Malgré l’ouverture de l’année académique, 2017-2018, jeudi 1er mars à l’université du Burundi, les cours n’ont pas encore commencé pour les nouveaux venus à l’université. Ils n’ont pas encore été appelés pour les études.
Désormais, pas de bacs I (premières années) à l’université du Burundi, il y a d’ailleurs de cela 2 mois. Il en est de même à l’Ecole Normale Supérieure. Depuis 6 mois, il n’y a pas des bacs I.
Cependant, aucune information n’a été livrée au sujet du début des cours pour les nouveaux étudiants. Ce que je ne parviens pas à comprendre personnellement.
Je trouve que le chemin à parcourir reste long pour le développement de l’enseignement supérieur. 6 ans après le lancement du système BMD, l’ouverture des masters se fait toujours attendre. Les lauréats ne savent pas à quel saint se vouer.
Deux promotions sont en attente. L’une a déjà fait l’inscription depuis septembre. Le début des cours était prévu le 15 janvier dernier. J’avais vraiment cru en ce rendez-vous. Avec des camarades, nous avions déjà donné des cautions pour la location d’une maison.
A la grande surprise, la direction du l’Université a reporté le 12 janvier par le biais d’un communiqué la rentrée académique. Un hic, la date pour le début des cours n’a pas été précise malheureusement.
La question est pourtant préoccupante
Je crois que le pays est en train de perdre énormément. Les enseignants continuent à percevoir leurs salaires, les administratifs aussi. Néanmoins, les étudiants sont, impuissants, en attente. A mon avis, leur liberté est remise en cause. Ils ne peuvent pas étudier à l’université du Burundi, non plus dans les universités privées. Les moyens ne le leur permettent. Ils viennent des familles défavorisées.
A 3 mois de la sortie d’une nouvelle promotion qui s’ajoute aux deux qui attendent, je me demande comment l’Etat va gérer cette situation ? Une question vraiment casse-tête.
Je suis convaincu qu’aucun pays au monde ne s’est développé sans investir dans l’éducation. J’insiste ici sur le rôle de l’enseignement supérieur en raison de l’importance de la recherche.
L’instruction est une condition sine qua none pour la promotion d’une société libre et par conséquent d’un marché libre. De surcroît, c’est une arme puissante pour briser les barrières à la prospérité.
Le gouvernement devrait prendre l’enseignement supérieur dans tous ses aspects comme une priorité indispensable pour le développement durable et inclusif de notre chère patrie.