L’école est un canal d’ascension sociale. Elle confère non seulement des connaissances mais aussi des valeurs dont l’homme a besoin pour son bien-être. Le blogueur Cédric Bahimpundu explique comment une formation de qualité peut promouvoir la concurrence dans les affaires.
Je soutiens que les initiatives entreprises dans un pays résultent du niveau intellectuel de son peuple. Plus une population est illettrée, moins il faut attendre d’elle des réalisations grandioses. A mon avis, les compétences déterminent à quoi ressemble un pays. Je parle ici de tous les secteurs. Entre autres, gestion politique, état sanitaire et climat des affaires.
Il suffit d’analyser profondément ce qu’est une école pour s’en rendre compte. «Qu’est-ce qu’une école ?» Cette question, je la remâche souvent en ce moment. Surtout que le statu quo me prouve qu’un bon nombre des lettrés sont au chômage.
Récemment, un professeur nous posait la même question. Dès la première réaction, ce fut une hystérie générale. «Ce sont les bâtiments», a lâché laconiquement un condisciple. Nous nous sommes tous étonnés comment un étudiant nanti d’une raison pouvait donner une telle réponse.
Succinctement, le professeur résuma sa réponse en une phrase : «L’école, c’est d’abord l’enseignant et le matériel didactique». L’école ne se limite pas aux quatre murs. Cette réponse, quoique concise me semble pertinente par les temps qui courent.
Et la concurrence dans tout ça ?
C’est devenu une rengaine. Les écoles que nous avons construites pendant une décennie sont de loin nombreuses par rapport à celles bâties pendant 40 ans. Telle est le discours à la mode. Nos autorités le haranguent si fièrement. Elles sont comptées par plusieurs milliers, disent-elles.
Personnellement, je trouve que nous pouvons nous féliciter de la construction d’une école qu’à une condition. Quand elle est assortie d’une bibliothèque, d’un laboratoire, etc. Sinon, des infrastructures flambant neuf au moment où le matériel laisse à désirer, cela ne rassure pas.
Il est de notoriété publique, les citoyens formés dans des écoles sous-équipées en sortent avec un niveau très bas, pour ne pas dire médiocre.
Malheureusement, ce sont ceux-là mêmes qui prestent dans le monde du travail. Ce n’est pas sorcier. Naturellement leurs rendements sont médiocres. Et quand la médiocrité est générale ou prépondérante, elle finit par être tolérée. Hélas !
Le cas échéant, la compétition ou la concurrence est mise à mal. Les dirigeants jouent les vautours. Ils se taillent un large monopole au grand dam des passionnées des idées libertaires.
Sur ce, j’appelle à la promotion d’une formation d’excellence. Partout dans le pays. Elle permettra de véhiculer de bonnes valeurs à un large public.
Je crois en une économie libre. Je suis convaincu que le marché libre peut aider à détruire les barrières à la prospérité. J’en énumère quelques-unes : la corruption, la gabegie, l’opacité, etc. J’exhorte les Burundais et les jeunes en particulier à faire de la promotion des idées libertaires par le biais de l’éducation une préoccupation commune.